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Cinéma | Sans jamais nous connaître : 4 raisons d’aller voir le film

Prépare tes mouchoirs ! Sans jamais nous connaître d’Andrew Haigh sortira le 14 février au cinéma. Parce que la Saint-Valentin peut rimer avec autre chose qu’une rom-com prévisible, voici cinq raisons de voir cette dévastatrice romance fantastique.

Après la série Looking, Weekend et 45 ans, Andrew Haigh continue d’explorer les connections intimes. Son cinquième long-métrage dresse donc le portrait d’Adam (Andrew Scott), un scénariste homosexuel d’une quarantaine d’années. Ce célibataire solitaire vit dans une tour déserte de Londres. Sa sinistre routine est bousculée par sa rencontre avec son unique voisin, Harry (Paul Mescal). Alors qu’ils se rapprochent, Adam est assailli par son passé. De retour dans sa ville natale, il est accueilli par ses parents (Jamie Bell et Claire Foy), décédés trente ans plus tôt.

Affiche française de Sans jamais nous connaitre de Andrew Haigh avec Andrew Scott et Paul Mescal

1. Un récit en partie autobiographique

Inspirée librement du roman “Strangers” de Taichi Yamada, cette adaptation s’avère contemporaine et très personnelle. Tournée notamment dans la maison d’enfance d’Andrew Haigh, elle met en lumière le calvaire des homosexuels ayant grandi à une époque marquée par des crimes de haine notoires et la crise du sida. Pour rappel, l’Irlande où séjourna Adam adolescent a dépénalisé l’homosexualité en 1993. De plus, les rapports sexuels homosexuels étaient illégaux jusqu’en 2001 pour les moins de 21 ans au Royaume-Uni.

2. Une portée universelle

Travail du deuil, traumas de l’enfance, oppression, isolement, peur de ne pas être aimé pour ce que l’on est. De prime abord, Sans jamais nous connaître peut paraitre comme une œuvre de niche. Pourtant, on se laisse vite désarmer par cette odyssée intime qui ne s’adresse pas qu’à la communauté LGBTQ+. A travers, les difficultés rencontrées par Adam pour se construire seul, on projette ainsi nos propres peurs et fantômes. Elles permettent de relativiser notre détresse affective, de réfléchir à la place de l’amour dans nos vies et à nos barrières mentales. 

Extrait Sans jamais nous connaitre de Andrew Haigh avec Andrew Scott et Paul Mescal

3. Des rôles bien campés

Le casting se devait d’être à la hauteur pour ne pas enliser le film dans le pathos. Guidé par la photo avisée de Jamie D. Ramsay, on est captif du regard empreint de détresse et de nostalgie d’Andrew Scott (Sherlock Holmes, Fleabag). A fleur de peau, il exprime sans excès les démons avec lesquels son personnage se débat. Face à lui, un autre irlandais, Paul Mescal (Normal People et Aftersun) qui convainc tout autant dans la peau d’une âme meurtrie par l’existence. Sans oublier, Claire Foy (The Crown) et Jamie Bell (Donnybrook), très attachants en parents bienveillants mais faillibles.

4. L’accord parfait

Bronski Beat, Fine Young Cannibals, Alison Moyet, Frankie Goes To Hollywood ou encore Pet Shop Boys. Sans jamais nous connaître disperse des mélodies sorties tout droit des années 1980. Mêlées aux compositions organiques de la française Emilie Levienaise-Farrouch (Living), elles renforcent notre connexion aux personnages et traduisent à la perfection les scènes qui s’y rattachent. Mention spéciale pour celle où les paroles d’Always on My Mind prennent vie et qui a fait chavirer mon cœur.

Extrait de Sans jamais nous connaitre de Andrew Haigh avec Jamie Bell et Claire Foy

Prélude à une réflexion sur notre rapport à la famille, l’amour, les blessures du passé et la mort, Sans jamais nous connaitre habite nos pensées longtemps après l’avoir vu. A ne pas rater lors de sa sortie au cinéma le 14 février !

All Of Us Strangers d’Andrew Haigh – Romance fantastique avec Andrew Scott, Paul Mescal, Claire Foy et Jamie Bell – Grande-Bretagne, États-Unis – 1h45 – Sortie le 14 février 2024

Crédits © Searchlight Pictures – The Walt Disney Company France – All Rights Reserved.

Vu en avant-première via le Disney Social Club

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