Une semaine avant sa sortie nationale, Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan de Martin Bourboulon a été projeté à Paris, au Forum des Images. J’y étais !
A l’ère où les super-héros cartonnent, produire un film de cape et d’épée parait anachronique. Pourtant, une énième adaptation du roman d’Alexandre Dumas, près de 180 ans après sa parution, attire encore le public. Preuve en est, les 400 personnes réunies pour cette projection AlloCiné, en présence du réalisateur et des acteurs, Romain Duris, Pio Marmaï, François Civil et Eva Green.
Doté d’un budget de 72 millions d’euros, le dyptique orchestré par Martin Bourboulon sera à l’affiche le 5 avril et le 13 décembre prochains (Les trois Mousquetaires : Milady). Artisan des deux opus de Papa ou Maman et d’Eiffel, le cinéaste a donc hérité de l’un des projets les plus attendus de ce début d’année.
Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan ?
1627, dans un Royaume divisé par les guerres de religions et menacé d’invasion par l’Angleterre. Fringant gascon, D’Artagnan espère devenir Mousquetaire du Roi Louis XIII. Dès son arrivée à Paris, il est mêlé à un complot commandité par le cardinal de Richelieu. Tandis qu’il se lie d’amitié avec Athos, Porthos et Aramis, trois valeureux mousquetaires, D’Artagnan devra faire preuve de courage pour sauver la reine et gagner l’amour de la belle Constance…
Les Trois Mousquetaires, un défi
Œuvre majeure aux moult rebondissements, Les Trois Mousquetaires a déjà fait l’objet d’une trentaine d’adaptations au cinéma. A l’exception de mes interviews avec Logan Lerman (Bullet Train), Milla Jovovich (Hellboy), Ray Stevenson (Thor : Ragnarök), Matthew MacFadyen (Succession) et Luke Evans (La Belle et la Bête), celle en 3D ne m’avait pas laissé un souvenir impérissable. Ici, Martin Bourboulon s’approprie respectueusement l’univers et redonne ses lettres de noblesse au genre. Plus claire et moins désuète, la mouture scénarisée par Matthieu Delaporte (Le Prénom) et Alexandre de La Pattelière (L’Immortel) s’avère un grand récit d’aventures et de divertissement.
L’audace Made in France
Tourné en France et dans des décors naturels, Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan peut aussi s’enorgueillir de faire la part belle aux cascades exécutées par un casting très investi. Ce soir-là, Pio Marmaï (L’événement) est d’ailleurs revenu avec humour sur son régime à base de charcuterie pour obtenir les courbes généreuses de Porthos. Dans cette épopée en perpétuel mouvement, la complicité qui se dégage entre François Civil (Le Chant du Loup), Vincent Cassel (Mesrine), Pio Marmaï et Romain Duris (L’homme qui voulait vivre sa vie) fait vraiment plaisir à voir. Entre photographie léchée, somptueux costumes et parti pris de mise en scène, l’ambition est bien présente à l’écran.
De belles héroïnes
Malgré les apparences, le casting a beau être dominé par les hommes, ce sont les femmes qui mènent la danse. Indépendante, insaisissable, téméraire. Qu’il s’agisse de Milady, incarné par la sublime Eva Green (Dumbo), d’Anne d’Autriche campée par Vicky Krieps (Old) ou de Constance Bonacieux jouée par Lyna Khoudri (The French Dispatch), elles rythment avec panache toutes les intrigues.
Si on regrette le manque de lisibilité de certaines scènes d’action, on ne peut nier l’efficacité de ce chapitre. Mieux encore, Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan a su rendre hommage à l’un des plus célèbres héros de la littérature hexagonale. Le challenge était osé, mais il est réussi !
Photos – © 2023 Chapter 2 / Pathé Films / M6 Films
Vu en avant-première via le Club AlloCiné
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