Cinq ans après La Boite Noire, Richard Berry signe pour son quatrième long-métrage, une adaptation libre du roman de Franz-Olivier Giesbert.
Lundi dernier, j’ai pu le voir en avant-première, en présence du réalisateur-comédien-scénariste et d’un Jean Reno particulièrement en forme,
Dans ce film, je ne raconte pas la vie de Jacky. Je pars d’un fait divers pour bâtir une fiction autour de sa vie. Une fiction qui utilise des éléments appartenant à la réalité de ce milieu mais qui n’est pas la réalité quotidienne de Jacky et des personnages concernés. Une fiction à base de vérité…
Richard Berry
Le soin apporté à l’écriture du scénario est indiscutable même s’il subsiste tout de même des scènes parfois invraisemblables. Ainsi, on sera suffisamment transporté par l’histoire pour faire abstraction de cette course poursuite où Charly Matteï, handicapé du bras droit, pilote avec une dextérité incroyable une moto sur les routes sinueuses de Marseille. De l’action, du drame, de l’hémoglobine à foison, L’immortel est un polar sans concession mené tambour battant où personne ne sera épargné et on en redemande.
Néanmoins, pour ce qui est du casting, mon avis est plus mitigé. Si Jean Reno incarne avec beaucoup de charisme et de conviction le personnage emblématique de Matteï (inspiré de Jacques Imbert dit Jacky Le Mat, figure de la pègre marseillaise dans les années 70), le choix de Kad Mérad me parait loin d’être des plus judicieux. J’ai parfaitement compris la volonté du réalisateur quant à choisir quelqu’un qui représenterait un mafieux moins caricatural, plus proche d’une personne lambda. Et sur le papier cela devait être une très bonne idée. Mais voilà, on se retrouve face à un sous Robert Brando qui aurait trop regarder la série “Les Sopranos”. Je pense notamment à cette scène où il propose ses “services” à Marina Foïs. Le reste de la distribution demeure sans fausse note et on regrettera l’apparition trop brève de Richard Berry, particulièrement savoureuse.
Au final, L’immortel se révèle plutôt bon et je vous le recommande.
Kad Mérad en méchant … ça passe pas …ça sonne faux.
Je rejoins ton avis sur le film également