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L’Etrange Festival 2011 – The Clinic

Après avoir fait les beaux jours des déviants de tous bords durant les années 70-80 avec son cinéma d’exploitation qui proposait des productions aussi déjantées qu’explosives et connu un certain succès à l’international au milieu des années 2000 (Wolf Creek), il semblerait que l’Australie soit de nouveau la Terre promise des amateurs de cinéma de genre.

Le cinéma australien continue ainsi de défier les conventions et fascine autant qu’il nous désole. A la fois prometteur (The Loved Ones) et irrécupérable (Primal). Si le résultat n’est pas toujours à la hauteur de nos espérances, ils ont au moins le mérite d’aller jusqu’au bout de leur connerie démarche artistique.

Premier long-métrage de James Rabbits, The Clinic est loin de faire preuve de cette même détermination. En effet, le cinéaste nous entraîne ici au cœur du bush australien dans une histoire librement inspirée de faits réels. Elle reprend aussi certains aspects de la tendance actuelle en matière de film d’horreur, tout en oscillant entre le drame et le survival. Idéalement situé à une époque où les tests ADN n’existaient pas, le film suit donc une femme enceinte qui se réveille le ventre vide dans un abattoir abandonné après qu’elle ait subit une césarienne. Celle-ci découvre rapidement qu’elle n’est pas la seule à avoir fait les frais de cette chirurgie non désirée.

On passera sur les incohérences et coïncidences mal amenées comme les chiffres romains présents sur les vêtements des jeunes femmes laissant supposer qu’il y ait eu 608 enlèvements de femmes enceintes dans cette région sans que personne ne soit inquiété, sur la capacité de nouveau-nés arrachés du ventre de leur mère avant terme de survivre sans couveuse ou encore sur ces femmes fraîchement charcutées qui cavalent partout sans le moindre gémissement. Bref, je ne rentrerais pas plus en détails, histoire de ne pas te spoiler le peu de suspens qui réside dans ce métrage.

Attends toi à un film sous influence. On pense à Saw notamment pour des dilemmes qui s’imposeront à elles ou encore à Hostel pour ce qui est de la thématique de l’exploitation de l’être humain par l’argent. Dès lors, si The Clinic ne peut pas se ranger du côté des meilleures productions de genre made in Australia, elle s’impose comme une honnête série B qui ratisse large.

2 comments

  1. Heu, en tant que jeune maman, est-ce que ça ne va pas me traumatiser ? Rien que cette image de bébés en cage ça me fout mal.
    Il est évident que la maternité m’a changée, je suis devenue une vraie mauviette. Bouhouhou

    1. Je ne pense pas que cela te traumatisera mais en tant que jeune maman, tu seras plus à même de ressentir ce que vit l’héroïne. Mais rassures-toi, c’est gérable 😉

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