Cinéma | Freddy, les griffes de la nuit – Critique

Nul besoin de vous dresser le portrait du sanguinaire croque-mitaine à face de pizza, créé par Wes Craven, mais pour ceux qui sont nés récemment, ayant vécu dans une grotte durant ces vingt dernières années ou simplement ne s’intéressaient pas jusqu’alors au cinéma de genre, je t’invite à consulter l’article consacré à La saga Freddy Krueger.

Que vaut le reboot de Samuel Bayer qui s’attèle ici à son premier long-métrage ? Objectivement et sans vous faire le coup du “c’était mieux avant” (les épisodes précédents n’étant pas exempts de défauts et ayant très mal vieillis), “Les Griffes de la nuit” version 2010 est vraiment très loin d’être une réussite.

On suit sans grande conviction le charclage successif de nos jeunes adolescents (toujours apprêtés même pour faire dodo) et on lutte pour ne pas s’endormir dans son fauteuil. Heureusement (ou malheureusement), pour nous aider à ne pas sombrer dans un profond coma, le réalisateur use et abuse d’effets sonores et autres subterfuges de metteur en scène fainéant qui ne sait pas comment instaurer une tension au cœur de son histoire (le coup hyper éculé du miroir, ça fait encore peur à quelqu’un ?). Bref, pour un film d’horreur censé vous donner des cauchemars ont est en droit de se sentir quelque peu floué.

Côté casting, je retiendrais la prestation plutôt réussie de Jackie Earle Haley (Watchmen). Si elle ne surpasse pas celle de Robert Englund, elle a au moins le mérite d’être crédible. Mais comment ne pas s’offusquer lorsqu’on voit notre célèbre croque-mitaine passer de sanguinaire serial killer à pédophile à tendance sadique ?

Ce reboot n’apporte pas grand chose et n’a que pour seul intérêt de faire connaître le personnage à une nouvelle génération élevée au remake pas toujours inspiré. Next !