Après avoir scénarisé The Dark Knight, le chevalier Noir, David S. Goyer nous propose un film d’épouvante avec Unborn. Co-responsable d’un des plus gros carton au Box-office de l’année 2008, je me demande ce qui a bien pu lui arriver pour pondre un métrage pareil.
Dans cette production Michael Bay, je ne pensais pas trouver une rivale de poids à l’agaçante et gueularde interprète de L’Exorcisme d’Emily Rose, Jennifer Carpenter (Quarantine). Et pourtant, c’est désormais chose faite avec Odette Yustman. Jouant tout aussi bien de ses cordes vocales, elle vous balance sans cesse des mimiques faciales insupportables même quand l’a scène ne s’y prête pas. Vous savez le genre d’interprétation qui entrave toute empathie pour l’héroïne et qui vous enclin plutôt à vouloir que cette dernière se fasse trépaner.
On retrouve également l’inoubliable interprète de Dracula, Gary Oldman dans la peau d’un rabbin spécialiste des affaires occultes et on se dit qu’il a du recevoir un bon gros chèque pour apparaître dans une bouse pareille.
En plus du jeu exécrable de l’héroïne principale, le scénario d’Unborn a également le bon goût de nous ressasser des thèmes éculés et bien mieux traités ailleurs. Ainsi, la gémellité, l’exorcisme, les entités paranormales, le passage d’une dimension à l’autre à travers le corps humain sont autant de thèmes récurrents du cinéma de genre qui sont abordés ici de manière superficielle et anecdotique.
Si vous avez un tant soit peu une culture cinématographique tournée vers les films d’horreur et le fantastique, vous vous amuserez à trouver les multiples références piquées ça et là. Notamment, la scène où le gamin apparaît dans le placard de la salle de bains qui n’est pas sans nous rappeler celle vue dans House ou plus récemment dans Mirrors.
Je passerais sur le twist final qui à la vue du peu d’intérêt ressenti tout au long du film tombe carrément à plat, tout comme les effets censés nous faire peur. En conclusion, Le visionnage d’Unborn n’apparaît vraiment pas comme quelque chose d’essentiel sauf si vous aimez perdre du temps.
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