On poursuit notre exploration de la Seine-et-Marne via le GR2. Aujourd’hui, on part de Champagne-sur-Seine pour rejoindre Montereau-Fault-Yonne.
Gare SNCF de Champagne-sur-Seine, samedi 29 novembre. Il est à peine 9h et les 4 °C de température extérieure nous saisissent à la sortie du train.
Départ : Champagne-sur-Seine, Ligne R
Arrivée : Montereau, Ligne R
Durée estimée : Moins de 6H
Distance estimée : 19 km
Balisage : Blanc-rouge
DE CHAMPAGNE-SUR-SEINE À LE PANORAMA
A la sortie de la gare, on franchit le passage à niveau situé à gauche. La randonnée commence sportivement en montant la rue de Sens, puis en empruntant le chemin des vaches. On prend à droite, le sentier des corbillards où nous attendent trois ânes qui broutent nonchalamment.
Ensuite, longeons le Parc Lémurien, un site d’accrobranche qui propose 8 parcours de niveaux différents (ponts de singes, tyroliennes, saut du Lémurien, lianes volantes, filets d’embûches, passerelles des Andes et un saut pendulaire de 22 mètres).
On débouche bientôt sur Le Panorama, une commune de Vernou-la-Celle-sur-Seine. Dans la rue des Mortuailles, on fait une rencontre improbable : un lama avide de câlins, des daims et des boucs.
Arrivé sur le coteau de Champagne-sur-Seine, on découvre une petite église orthodoxe construite en 1938 par les ouvriers russes de l’usine Schneider.
En 1982, la colonie russe s’éteint et lègue à la ville de Champagne l’église pour en faire un musée que l’on peut visiter lors des journées du patrimoine.
Un peu plus loin, le chemin des Herces offre un superbe panorama sur la Seine. En face, la ville de Saint-Mammès et au loin à gauche, Montereau.
VERNOU-LA-CELLE-SUR-SEINE
Après avoir dévalé un escalier plutôt abrupt, on passe sous un pont et on entre dans La Celle, un hameau de Vernou-la-Celle-sur-Seine. A droite se dresse l’église Saint-Pierre-aux-Liens. Édifiée au XIIe siècle, cette paroisse en grès surplombe la Seine et contient des pièces de mobilier classé (statues, crucifix, vitrail).
On prend à gauche la D 39, puis encore à gauche le boulevard des Grouettes. On franchit la voie ferrée, on prend la route à droite et on monte le chemin herbeux à gauche. Devant nous des champs à perte de vue. Là, il faut faire très attention et ne pas s’écarter du chemin qui mène jusqu’au joli petit village de Vernou-La-Celle-Sur-Seine.
L’église Saint-Fortuné de Vernou-Bourg est la plus grande église du canton après celle de Moret-sur-Loing. L’édifice a souvent été remanié : le chœur date de la fin du XIIe siècle, la nef du XVIe siècle, les vitraux du XVIe siècle au XXe siècle, la porte latérale nord et le portail occidental sont à l’effigie d’Henri II et Diane de Poitiers qui venaient à Graville. Elle possède surtout une magnifique rosace de 8 mètres de hauteur et des pièces de mobilier classés.
On poursuit par la rue de la Fontaine-Saint-Martin et on pénètre dans le parc Violette Rette pour y pique-niquer. Là, on aperçoit deux écureuils roux en train de batifoler dans l’herbe.
On reprend ensuite la route, jusqu’au chemin des Grandes Vignes. Avec le vent qui fouette les oreilles, on est ravi d’avoir pris nos bonnets et d’avoir une capuche en polaire. On dévale bientôt un sentier qui mène sur la route de la vallée des moulins.
LA VALLÉE DES 7 MOULINS
Voici les limites des communes de Vernou-La Celle-sur-Seine et de la Grande-Paroisse, au sud de la Brie.
Autrefois, le ru Flavien, un modeste cours d’eau, fit tourner jusqu’à sept moulins (le moulin de Marangis, deux moulins situés à la Roche, le moulin du Pré, le moulin du bois, le moulin de l’église (anciennement du Perrier) et le moulin des Serpes.) qui, durant de nombreux siècles, produisirent de la farine. Aujourd’hui, il ne reste plus que le moulin de Marangis qui abrite un haras et celui de Basse Roche qui fait désormais office de gite.
La GRANDE PAROISSE
On laisse les prairies à chevaux et on croise des moutons sur le chemin de la Grande Paroisse. Cette ville possède un site archéologique unique en France et en Europe. En 1964, le site de Pincevent a ainsi livré les vestiges d’un campement de chasseurs de rennes magdaléniens datant d’environ 12 300 ans. Il est l’un des sites préhistoriques le mieux conservé qui a permis d’appliquer une recherche de pointe sur les méthodes de fouilles.
Vergers dénudés, sentiers entre petits bois et champs cultivés. Les paysages ne sont malheureusement guère réjouissants en ce mois de novembre.
MONTEREAU-FAULT-YONNE
Après avoir pataugé allègrement dans la gadoue un petit moment, voici Montereau-Fault-Yonne au confluent de la Seine et de l’Yonne. Sur le pont, on retrouve la statue équestre de Napoléon 1er, avec en arrière-plan la collégiale Notre-Dame-et-Saint-Loup du XIVe siècle.
On emprunte le chemin de halage jusqu’à la passerelle qui longe la voie ferrée. On franchi l’Yonne, on prend à droite, on traverse la route et on rejoint la gare de Montereau par la rue Léo Lagrange.
Au cours de cette randonnée, on a fait de nombreux arrêts pour profiter des animaux qu’on a eu la chance de croiser. Globalement le parcours est assez simple à suivre même si le balisage inexistant dans les champs fait perdre un peu de temps.
Cette portion du GR2 est assez monotone et plutôt décevante en matière de paysages. On retient essentiellement la superbe vue qu’offre le chemin des Herces sur Saint Mammès et les méandres de la Seine ainsi que le charme pittoresque de la vallée des 7 moulins.
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L’avantage d’une rando qui compte plusieurs gares sur son chemin, c’est qu’on peut s’arrêter quand on veut. L’inconvénient, c’est qu’il ne faut pas suivre le balisage qui indique les gares si on veut continuer sur le parcours principal. Nous on s’est fait avoir comme des bleus :p Si vous aimez les animaux cette rando est pour vous, mais sur les trois quarts du parcours les paysages n’ont rien d’exceptionnel, surtout la traversée des champs aux étapes 4 et 7.