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Preview : Metal Hurlant Chronicles, saison 1

Locaux de France Télévisions, Paris. Le 03 octobre dernier, le créateur de la série Guillaume Lubrano, Jean-Pierre Dionnet ainsi qu’une partie du casting Scott Adkins, Dominique Pinon, Eriq Ebouaney et Michael Jai White présentaient à la presse trois épisodes de la première saison de METAL HURLANT CHRONICLES qui sera diffusée le 27 octobre prochain sur France 4.

Évoquant tour à tour les difficultés rencontrées lors du lancement de ce projet ambitieux et l’envie de rendre hommage au matériau d’origine par le biais de belles images et d’effets spéciaux de qualité, l’équipe affirmait alors sa volonté de proposer quelque chose de différent aux téléspectateurs français.

Genèse

1975. Sous l’impulsion du scénariste Jean-Pierre Dionnet et des dessinateurs Moebius et Philippe Druillet naissait METAL HURLANT, un magazine de bande dessinée consacré à la science-fiction. Devenue rapidement l’une des revues majeure de la presse pour adulte, elle a confirmé au fil des années son rôle de découvreur de talents.

Ainsi, on a pu y voir Alejandro Jodorwsky, Enki Bilal ou encore Richard Corben faire leurs premières armes au sein de la publication. Si le magazine a désormais disparu, il a contribué à donner une image moderne de la science-fiction et son esprit n’a cessé depuis lors de se perpétuer et de s’amplifier à travers divers supports. Ainsi, après un premier film d’animation éponyme sortie en 1981, franchement dispensable, METAL HURLANT se voit de nouveau adapté dès 2009 mais cette fois-ci sous la forme d’une série.

Nous voulions montrer qu’il est possible de produire des programmes en France, pensés à la fois pour notre territoire et l’étranger. Qu’il est possible de faire rêver le public avec des histoires uniques issues de la culture française, et bien sûr que la science-fiction a finalement elle aussi une place dans l’univers télévisuel… Nous devions montrer qu’en France nous pouvons être novateurs.

Guillaume Lubrano

La série

Pré-achetée par France 4 et vendue dans une trentaine de pays avant même sa diffusion, cette production française est composée de six épisodes de 26 minutes dont un en deux parties. Ces récits indépendants les uns des autres mêlent action, aventure, Héroïc Fantasy, horreur ou science-fiction sont tous reliés par le mystérieux Metal Hurlant, un étrange météore qui parcourt l’espace et le temps, changeant la vie des êtres qui croisent son chemin.

Revisitant les histoires issues du légendaire magazine, la première saison de METAL HURLANT CHRONICLES s’appuie sur un solide casting international (Rutger Hauer, Kelly Brook, James Marsters, Michael Jai White, Dominique Pinon…) et sera diffusée sur la chaîne française en version multilingue.

En dehors des séries à sketchs telles que CAMÉRA CAFÉ ou  SCÈNES DE MÉNAGES, je regarde très peu de séries françaises. Il faut bien avouer qu’entre les sempiternelles séries policières, les pompages foireux (LE CHASSEUR) et les infâmes programmes que sont “Joséphine, ange gardien” et Cie, se tourner vers les États-Unis ou la Grande-Bretagne devient forcément une question de bon sens.

Dès lors, la perspective de voir sur une chaîne du service public une production française qui souhaite s’inscrire dans la lignée de LA QUATRIÈME DIMENSION et AU-DELÀ DU RÉEL ne pouvait que m’enthousiasmer.

Nous avons donc eu l’opportunité de voir en avant-première trois épisodes de la première saison de METAL HURLANT CHRONICLES : “La Couronne du roi”, “Protège-moi” et “Oxygène”.

Le premier se déroule dans un monde futuriste au contexte médiéval où l’on voit Michael Jai White et Scott Adkins s’affronter pour obtenir le trône royal. Le second, quant à lui, est un huis clos dans lequel une jeune femme (Michelle Ryan vue dans COCKNEYS VS ZOMBIES) se réveille dans un abri nucléaire auprès d’un homme (James Marsters aka Spike dans BUFFY CONTRE LES VAMPIRES) qui lui explique qu’il l’a sauvée de la fin du monde. Et enfin, le dernier segment suit trois astronautes (Dominique Pinon, Eriq Ebouaney et Craig Fairbrass) qui après survécus à l’explosion d’un vaisseau spatial doivent se battre pour bénéficier des dernières réserves d’oxygène de leur capsule de sauvetage.

Globalement, le manque de moyen se fait cruellement ressentir dans ces trois opus. Ici, l’aspect trash et la violence graphique qui ont fait le succès du magazine ne sont clairement pas au rendez-vous, très certainement pour ne pas se coltiner une classification trop handicapante.

Les épisodes restent au niveau d’une sympathique série B et permettront certainement d’en produire d’autres de meilleure qualité et espérons-le d’ouvrir la voie à d’autres projets de ce type.


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