Dix ans après avoir scénarisé The Specials, James Gunn s’attaque de nouveau aux super-héros. Un second long-métrage présenté dans le cadre de l’Étrange festival 2011.
Auteur du script barré de Tromeo and Juliet et de celui de L’Armée des morts. Réalisateur de l’excellent Horribilis qui mélangeait humour et gore dans la pure tradition des films de genre des années 80 (Blob et Cie), James Gunn revient derrière la caméra. Defendor, Kick-Ass ou encore Zebraman de Takashi Miike ont ouvert la voie aux films de justiciers masqués dépourvus de pouvoirs et notre cinéaste surfe une fois encore sur cette vague.
Le Pitch
Après avoir vu sa femme succomber aux charmes d’un dealer, un homme décide de devenir un super-héros. Seul ombre à son plan d’enfer, il n’a pas de super-pouvoirs…
Beaucoup de bruit pour…
Face à l’engouement de la critique et au buzz né sur internet, j’étais assez enthousiaste à l’idée de le découvrir. Malheureusement, le film s’est avéré en dessous de mes attentes. Certes, il est moins mainstream que Kick Ass en allant beaucoup plus loin dans son propos et en montrant davantage de violence à l’écran. Mais, il s’avère beaucoup moins réussi. Ici, Franck d’Arbo n’est pas un héros dans le sens où on l’entend habituellement. Celui-ci s’en prend sans discernement à ceux qu’il considère comme mauvais. Il n’est réellement animé que par l’envie de récupérer sa femme. Son existence misérable pétrie de frustrations et d’humiliations est le terreau idéal d’une extrême rancœur. Dès lors, il corrige à coup de clé anglaise ce monde qui l’a sans cesse rejeté. Par ailleurs, les motivations pseudo religieuses de cet anti-héros sont l’occasion pour James Gunn de fustiger les puritains et leur fanatisme religieux prôné aux États-Unis et relayé par les médias.
Au final, le métrage s’essouffle rapidement. Qui plus est, après avoir vu les films précédemment cités, on ne trouve rien de bien original à son concept. Toutefois, on retiendra Nathan Fillion dans son saillant costume jaune de The Holy Avenger, la prestation hallucinée d’Elliot Page dans la peau de cette fan de comics prête à en découdre avec n’importe quels gros bras et ces guests inattendus et sous-exploités (Liv Tyler et Kevin Bacon) dans une production à si faible budget. Bref, la déception était au rendez-vous ce soir.
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