Les Arcs avait son Festival estival de musique désormais il faudra compter sur son Festival de cinéma. Ainsi, la première édition du Festival de Cinéma Européen s’est déroulée du 5 au 12 décembre dans le cadre idyllique des pistes enneigées qui surplombent Bourg St Maurice. J’ai eu l’opportunité d’y assister grâce à Allociné et je tenais à les remercier de m’avoir permis de participer à cette belle aventure.
La salle Taillefer située à Arc 1800
Les films étant diffusés dans 6 salles réparties sur 3 sites différents (Bourg St Maurice, Arc 1600 et Arc 1800), une importante logistique a dû être déployée, notamment la mise en place de nombreuses navettes entre les stations. Nous avons pu poser quelques questions aux créateurs du Festival Pierre Emmanuel Fleurantin et Guillaume Calop qui nous ont expliqué que contrairement à ce que l’on pourrait croire au vu du contexte économique actuel, trouver des sponsors a été la partie la plus facile. L’interview des organisateurs devrait être mise en ligne d’ici peu sur le site d’Allociné.
LE FESTIVAL DES ARCS EN QUELQUES CHIFFRES
- 6 grands films européens en avant-première
- 12 films en Compétition officielle pour le titre de la Flèche de Cristal
- 7 films européens primés dans leur pays d’origine en Panorama
- 12 films hongrois dans le cadre du Focus Pays 2009 consacré à la Hongrie
- 8 films de répertoire, des «classiques», destinés au jeune public
- 120 séances
- 9000 spectateurs pour cette première édition
La vue qu’offrait notre appartement situé dans le Village Arc 1950
C’est Frédéric Boyer qui s’occupait déjà de la programmation de La Quinzaine des réalisateurs à Cannes qui s’est chargé de sélectionner les films du Festival. Lorsque j’ai consulté les synopsis des films que je pouvais voir à mon arrivée le mercredi 9 décembre, seul le film de Daniel Monzon Cellule 211 me faisait de l’oeil. Malheureusement sur les 12 films en compétition, je n’ai pu voir que 2 d’entre eux, Honeymoons et Slovenka.
FILMS EN COMPÉTITION
- L’académie de Platon de Filippos Tsitos (Grèce)
- Cellule 211 de Daniel Monzon (France – Espagne)
- Cooking History de Peter Kerekes (Autriche – République Tchèque – Slovaquie)
- Good Heart de Dagur Kari (Islande – Etats-Unis)
- Io sono l’amore de Luca Guadagnino (Italie)
- London Nights d’Alexis dos Santos (Royaume-Uni)
- Honeymoons de Goran Paskaljevic (Serbie – Albanie – Italie – Hongrie)
- My Queen Karo de Dorothée van den Berghe (Belgique – Pays bas – Luxembourg)
- North de Rune Denstad Langlo (Norvège)
- Slovenka de Damjan Kozole (Slovenie, Allemagne, Serbie, Croatie)
- Hipsters de Valery Todorovsky (Russie)
- Piggies de Robert Glinski (Pologne – Allemagne).
Le jury : Istvan Szabo, Marianne Denicourt, , Aurélien Recoing, et Malik Zidi
Durant mon séjour, j’ai également pu découvrir en avant-première Soul Kitchen (sortie prévue le 17 mars 2010) et La merditude des choses (sortie prévue le 30 décembre 2009) que je vous recommande chaudement et une partie des Contes de l’âge d’or qui clôturait le Festival. Ce film Roumain regroupe 5 courts-métrages et relate les légendes urbaines sous le régime communiste de manière humoristique. Je vous rassures tout de suite, si je n’ai vu qu’une partie (3/5) des Contes de l’âge d’or ce n’est pas parce que je me suis endormie mais tout simplement parce que j’ai dû endosser mon costume de bloggeuse pour faire l’interview des créateurs (Pierre Emmanuel Fleurantin et Guillaume Calop) du Festival et de 2 membres du jury (Marianne Denicourt et Aurélien Recoing).
LE PALMARÈS 2009 DU FESTIVAL
- Prix du Public : Cellule 211 de Daniel Monzon
- Prix d’interprétation masculine : Anton Shagin pour Hipsters
- Prix d’interprétation féminine : Nina Ivanisin pour Slovenka
- Prix du Jury : Honeymoons de Goran Paskalevic
- Prix spécial du Jury : Piggies de Robert Glinski
- Flèche de Cristal : London Nights d’Alexis dos Santos
Le réalisateur Goran Paskaljevic et l’acteur Joseph Shiroka d'”Honeymoons”
L’équipe de “London Nights” qui a remporté la Flèche de Cristal et les membres du Jury
Du cinéma, des rencontres avec les professionnels, un évènement culturel mais pas seulement. Installé au cœur des Alpes, le festival est également l’occasion de profiter de paysages magnifiques dans une ambiance des plus festive. Au programme, distribution de “Green Chaud” (chocolat chaud mélangé à de la Chartreuse), de vin chaud et de marshmallow sur la place du Village Arc 1950 et si il vous reste encore de l’énergie participez aux soirées animées par des Djs. En ce qui me concerne et afin de préserver mon intégrité physique, je n’ai pas tenté la descente de ces magnifiques pistes même si ce n’est pas l’envie qui me manquait. J’ai dû me contenter de déguster les mets locaux, une discipline que je maîtrise à la perfection.
Le Village Arc 1950 à la tombée de la nuit
Alexandra goûtant aux joies de la brochette de Marshmallow
Je regrette sincèrement de ne pas avoir pu voir l’ensemble des films car j’ai très certainement raté de belles découvertes. Une programmation aux thématiques fortes : immigration, prostitution, univers carcéral… On soulignera que le Jury a porté son choix sur 2 films traitant de la prostitution juvénile, une bien triste carte de visite pour des pays de l’Est qui souffrent déjà d’une réputation peu reluisante, mais bon malheureusement c’est aussi ça l’Europe. Quoi qu’il en soit, je garderais un très bon souvenir du Festival des Arcs qui aura été pour moi mon premier Festival de cinéma.
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La minute d’Allociné consacrée au Festival des Arcs.