Aux portes du Loiret

Samedi 17 février 2018. Alex et moi n’avons pas fait de randonnée depuis mi-octobre. Après avoir expérimenté le GR 2024, on décide donc de faire une expédition en Seine-et-Marne qui nous mènera aux portes du Loiret.

9h16. On prend le Transilien à Gare de Lyon en direction de Montargis. 1h20 plus tard, on attaque ce parcours à droite de la Gare de Souppes – Château-Landon (Zone 5 du pass Navigo), puis à gauche l’avenue du foyer. Ensuite, il faudra suivre le sentier du GR 13 (balises blanc-rouge) jusqu’au pont de Dordives.

Départ : Souppes – Château-Landon, Ligne R
Arrivée : Dordives, TER
Durée estimée : Plus de 4h
Distance estimée : 15,5 km
Balisage : blanc-rouge

SOUPPES-SUR-LOING

Ayant déjà visité Souppes-sur-Loing en 2015, on fait l’impasse sur son patrimoine et son parc animalier.

Au niveau de la base de loisirs, on prend de la hauteur en traversant l’ancienne voie ferrée qui enjambe le Loing et son canal. L’espace d’un instant, on a l’impression d’être dans STAND BY ME 😆

Le sol est détrempé par la pluie de ces dernières semaines. Néanmoins, la balade le long du canal mérite bien toute cette boue sous nos godasses.

A TRAVERS CHAMPS

On atteint bientôt l’ancienne Abbaye de Pontfrault (IX^e siècle). Ce monastère de femmes reçut les reines de France avant de se muer en léproserie au XII^e siècle. En face, un antique pont franchit un bras du Fusain.

CHÂTEAU-LANDON

En sortant des champs, les puissants contreforts de l’Abbaye de Saint-Severin se dressent devant nous. Abritant jusqu’à la Révolution une communauté religieuse, elle fait désormais office de maison de retraite.

Surnommé le “Rocamadour” du Gâtinais, Château-Landon possède notamment un clocher d’église de 57 mètres (Église Notre-Dame de l’Assomption, XII^e-XIII^e siècles), l’un des derniers hospices de Seine-et-Marne (Hôtel-Dieu, 1178), deux poternes, un vestige d’une basilique du X^e siècle (Tour Saint-Thugal) ainsi que 17 lavoirs répartis le long du fusain.

Depuis le promontoire du Larry, la vue est superbe car on domine la vallée du Fusain et la campagne environnante. On termine notre visite de cette cité médiévale en traversant le parc de la Tabarderie.

DORDIVES

Aux abonnés absent toute la journée, le soleil décide enfin de se pointer… Après avoir traversé Néronville, on retrouve le canal du Loing. Construit au XVIII^e siècle sous la direction de l’ingénieur Jean-Baptiste de Regemortes, il mesure près de 50 kilomètres et parcourt 21 écluses.

A l’entrée de Dordives, la montée des eaux est assez impressionnante. Le courant a charrié toutes les cochonneries que l’Homme s’amuse à balancer un peu partout dans la nature. Pots de peinture et autres produits toxiques sont ainsi déverser dans le Loing. C’est désespérant !

Un héron volant au-dessus de notre tête, on décide de le suivre jusqu’à la Prairie des étangs. Ouverte d’avril à Novembre, cette zone de loisirs est aussi un petit paradis pour les pêcheurs (brochets, perches, carpes, anguilles…). A l’entrée, une péniche de 1934 baptisée «J’ai fait ça» est échouée sur l’herbe. La gare SNCF de Dordives est à seulement quelques mètres.

Dordives étant hors zone Navigo, pensez à acheter un billet Dordives – Souppes-Château-Landon (1,80€) avant de débuter la randonnée car il n’y a pas de distributeur de tickets à cette station.

Alex portant sa montre Géonaute, on a pu mesurer le dénivelé du parcours : 177 mètres  en montée et 174 mètres en descente. Pas de couloir aérien, peu de voitures, des animaux, des cours d’eau, des champs, des bois et un village de caractère. En dépit du temps maussade et d’une bouillasse omniprésente, on a adoré cette randonnée entre Seine-et-Marne et Loiret. Une chouette reprise !

© Crédits Photos – S H U N R I Z E.com