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Cinéma | 127 heures, un huis clos terriblement efficace

Attendu au tournant après le succès de “Slumdog Millionaire”, Danny Boyle confirme avec ce drame tirée d’une histoire vraie qu’il fait bien parti des réalisateurs les plus doués de sa génération.

C’est donc l’histoire d’un jeune casse cou expérimenté qui arpente seul les Rocheuses de l’Utah. A la suite d’une chute accidentelle, il se retrouve coincé au fond d’une crevasse avec un énorme rocher lui écrasant le bras contre la paroi. Le voici bloqué, isolé, sans aucun moyen de communication pour avertir les secours et avec pour seuls vivres quelques biscuits et une gourde d’eau fraiche. Il va tenir comme ceci pendant 127 heures.

Je n’en dirai pas plus concernant la suite afin de ne spoiler, même si ce fait réel à largement été repris dans les médias tant son dénouement est assez incroyable. Cela dit, à l’instant de INTO THE WILD, le fait de connaitre la fin n’a rien de gênant. 127 HEURES s’inscrit dans la veine de Buried de Rodrigo Cortes avec cette approche de l’homme face à lui-même ou encore à Frozen d’Adam Green pour le côté huis clos dans l’immensité. Car ce film est avant tout un huis clos terriblement efficace. On suit la dégradation physique et mentale du personnage de façon quasi continue, avec ses petites joies comme ses moments de profondes désillusions. Loin de s’apitoyer sur son sort, il essaye par tous les moyens de s’extirper de ce piège et tire un bilan lucide sur sa situation.

Ici, Danny Boyle s’autorise quelques bouffées d’airs salvatrices lors de flashbacks, de rêves ou d’hallucinations afin de faire intervenir quelques personnages secondaires. Mais Boyle peut surtout compter sur la prestation extraordinaire de James Franco qui trouve là, le rôle de sa carrière. Immédiatement attachant, l’acteur parvient à nous livrer une partition sans fausse note. A la fois émouvant lorsqu’il enregistre des messages d’affection à l’attention de ses proches avec sa caméra, déroutant lorsqu’il part dans ses délires irrationnels, il suscite avec brio notre empathie.

Comme pour son précédent film, Danny Boyle s’appuie sur une B O résolument gaie et en parfait désaccord avec l’action se déroulant à l’écran. Et ça fonctionne !

127 HEURES fait partie de ces films que l’on n’oublie pas de sitôt et confirme que cette année 2011 commence sur les chapeaux de roues en ce qui concerne les films de qualité.


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