A force de le dire et de le répéter, cela devient peut-être redondant mais c’est bel et bien la vérité, le renouveau du cinéma de genre vient de l’Espagne. A croire que les ibériques ont un vivier sans fin de réalisateur voué au genre et tous plus talentueux les uns que les autres !
Preuve en est avec BURIED, le deuxième long métrage de Rodrigo Cortes tourné pour le marché international avec l’acteur américain Ryan Reynolds (“Mi$e à Prix”, Wolverine). Pourtant quoi de plus audacieux, de plus casse gueule et de plus difficile d’accès qu’un huis clos avec comme seul décor un cercueil et un seul et unique interprète à l’écran ?
On en aura vu des films d’horreur à petits budgets ces dernières années (Paranormal Activity, Le Dernier Exorcisme ou encore REC) mais aucun n’aura poussé le concept à un tel paroxysme. Ici, le spectateur est enfermé pendant 1h30 dans la même boite que l’acteur principal.
Rien de fantastique ni de surnaturel uniquement la peur à l’état pur. La peur de mourir, la peur d’être oublié, la peur d’être enfermé, la peur d’être abandonné, bref une peur réelle pas celle de l’imaginaire ou de l’inconnu.
BURIED est à ce titre l’un des films les plus éprouvant de l’année car malgré la finesse du scénario de départ (un homme est enfermé dans un cercueil et tente de s’en échapper), le réalisateur arrive avec une prouesse assez hallucinante à faire que le spectateur ne s’ennuie à aucun moment. Ceci grâce à un montage et une mise en scène astucieuse mais aussi il faut le signaler, grâce à Ryan Reynolds qui porte le film sur ses épaules de bout en bout du métrage.
Cependant, le film n’est pas exempt de défauts et on pourra lui reprocher quelques pirouettes scénaristiques qui n’étaient pas obligatoire (genre, le serpent), mais cela pèse tout de même très peu dans la balance par rapport à ses innombrables qualités. Claustrophobique, ultra pessimiste et d’une noirceur totale en ce qui concerne les relations humaines, BURIED à plus d’une raison de vous mettre mal à l’aise.