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Cinéma | Scott Pilgrim – Critique

Trois ans après HOT FUZZ qui tournait en dérision les films policiers, le réalisateur britannique Edgar Wright tente une incursion à Hollywood mais cette fois-ci sans ses deux complices Simon Pegg (How to Lose Friends and Alienate People) et Nick Frost (SHAUN OF THE DEAD). Pour ce nouveau délire en solo, il a choisi d’adapter la bande dessinée canadienne éponyme déclinée en six volumes créée par Bryan Lee O’Malley.

Pour Scott Pilgrim se débarrasser de ses petites amies est assez compliqué. Entre celle qui lui a brisé le cœur – et qui est de retour en ville – et l’adolescente qui lui sert de distraction au moment où Ramona entre dans sa vie – en rollers – l’amour n’a jamais été chose facile. Il va cependant vite réaliser que le nouvel objet de son affection traîne les plus singulières casseroles jamais rencontrées…

Autant vous le dire tout de suite, si vous n’êtes pas amateur de jeux vidéo et/ou féru de bandes-dessinées, vous aurez beaucoup de mal à accrocher à ce film ultra référentiel donc forcément segmentant. D’ailleurs, je ne pense pas que le film fera beaucoup d’entrées en France le 1er décembre prochain, puisque sorti aux États-Unis en août dernier et déjà disponible en DVD et Blu-ray, SCOTT PILGRIM aura déjà été visionné par son “public cible”.

Fidèle au matériau d’origine, SCOTT PILGRIM ravira les puristes comme les non-aficionados dont je faisais partie. Ainsi, dès le générique le ton est donné et nous voici transporté dans un univers vidéoludique où le héros récupère des vies supplémentaires et obtient des «coins» après avoir combattu ces ennemis. Mélangeant humour, romance et action, le tout accompagné de nombreuses références empruntées à la culture geek, Edgar Wright s’en donne à cœur joie et nous offre ici un véritable déluge d’expérimentations visuelles.

Côté casting, si on peut s’interroger sur le choix de certains acteurs tels que Mary Elizabeth Winstead, d’une transparence confondante, SCOTT PILGRIM nous propose une pléiade de savoureux seconds rôles dont Wallace, le colocataire gay de Scott interprété par Kieran Culkin ou encore Brandon Routh (Zack and Miri make a porno) en super-végétalien. A voir d’urgence, si ce n’est pas déjà fait !

3 comments

  1. Et ouais, une fois de plus on est d’accord. Ce film est super sympa…

  2. Vraiment déçu, alors que les jeux vidéo old school, ça me parle énormément. Je trouve qu’Edgar Wright a tout misé sur l’esthétisme au détriment d’un scénario intéressant et d’une direction d’acteur douteuse – Mary Elizabeth Winstead, comme tu le signales, est infâme !
    Bref, c’est après l’avoir vu que j’ai compris pourquoi le film a pris autant de temps pour traverser l’Atlantique.

  3. Ce film est une petite merveille ultra référentielle qui s’adresse à un public très ciblé et donc comme toi, je ne pense pas que le film fasse des millions d’entrées.
    Cela dit, je préfère largement que le film s’adresse à une minorité de gens meme si pour cela, il faut lui sacrifier un meilleur score au box office, mais au moins cela reste hyper fidele à l’esprit du matériau de base.
    On a trop vu ces dernieres années des Comics ou BD etre adaptées n’importe comment dans le seul but de faire un max de fric !!
    Pour une fois que le fait de faire un film tiré d’une BD n’est pas régie par le dieu dollar, il faut d’autant plus le souligner et inviter toutes les personnes un minimum geeks sur les bords à voir ce film qui est un véritable petit bijou et qui confirme l’immense talent de son réalisateur 🙂

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