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Bilan 2014 : Mes coups de coeur cinéma

Cette année, pas l’ombre d’un Top sur Shunrize. Classer les films par ordre d’intérêt m’ennuyant profondément, je préfère largement vous citer ceux qui m’ont le plus marqué. Afin de simplifier les choses, pas de films vus en Festival, la sélection s’est faite ici parmi les long-métrages et documentaires ayant bénéficié d’une sortie en salles.

Vous pouvez (re)lire sur le site nos avis concernant : Dallas Buyers Club, Her, Mister Babadook et Night Call. Retrouvez également ci-dessous des extraits de mes critiques publiées dans le cadre de mon travail :

STATES OF GRACE : Pour son second long-métrage, Destin Cretton évoque un sujet qui lui tenait particulièrement à cœur en reprenant les bases d’un de ses court-métrages tourné en 2008. Ayant lui-même travaillé dans ce type de centre d’accueil pour jeunes en tant qu’éducateur, il y a trouvé le matériau nécessaire à son récit. Ici, le spectateur est immédiatement transporté par la belle énergie que dégagent ce casting remarquable et la justesse du métrage. L’émotion est au rendez-vous dans cette œuvre sensible et lumineuse qui préfère ne pas tout miser sur la noirceur et le défaitisme.

THE RAID 2 : BERANDAL : Érigé en nouveau maître du cinéma d’action, le réalisateur gallois Gareth Evans démontre avec ce second round toute l’étendue de son savoir-faire. A la fois inventif et viscéral, son troisième long-métrage indonésien enchaine ainsi les combats spectaculaires et sanglants sans jamais perdre de vue les enjeux humains qui conditionnent le parcours de ses personnages. Brillamment chorégraphié, ce réjouissant carnage sous haute tension est toutefois vigoureusement déconseillé aux âmes sensibles.

BLUE RUIN : Après avoir écumé avec succès de nombreux festivals, le second film de Jeremy Saulnier arrive enfin sur nos écrans. Sept ans après l’excellent Murder Party, il retrouve le talentueux Macon Blair dans un thriller palpitant. Revisitant avec un second degré jouissif les codes du genre, le cinéaste mêle adroitement réalisme et situations décalées afin de nous offrir une âpre critique sur les conséquences dramatiques de la violence.

NEW YORK MELODY : Après Once, John Carney nous conte de nouveau l’histoire de deux âmes perdues qui se trouvent et se redonnent le goût de vivre grâce à la musique. Une pépite romantique enchantée rythmée par d’habiles flashbacks, la douce voix de Keira Knightley et les répliques pleines d’humour de Mark Ruffalo.

BOYHOOD : De son enfance à son adolescence, de ses premiers émois à son entrée à l’université. Suivez les grandes étapes de la vie d’un jeune garçon qui s’éveille et murit presque en temps réel. Durant 12 ans, le réalisateur Richard Linklater (Before Sunrise) a ainsi réuni les mêmes comédiens pour nous offrir une chronique unique sur la construction d’une identité au sein d’une cellule familiale. Véritable terrain d’expérimentation, son métrage dégage une étrange mélancolie et nous captive en magnifiant les petits riens de l‘existence avec la conscience du temps qui passe.

DANCING IN JAFFA : Exilé à l’étranger depuis 1948, Pierre Dulaine, champion du monde de danse de salon, revient dans les rues de son enfance à Jaffa en Israël. Il a un rêve : faire danser ensemble les enfants palestiniens et israéliens. Durant dix semaines, nous le suivons face à ses doutes, à la résistance des préjugés et croyances de deux communautés en conflit depuis près de 70 ans. Parsemé de bouleversants moments de vérité, ce documentaire profondément humaniste démontre les vertus fédératrices de la danse. Une véritable lueur d’espoir dans les ténèbres du conflit au Moyen-Orient.

MAY OF SUMMER : Scénariste, réalisatrice et actrice, Cherien Dabis nous emmène dans la Jordanie contemporaine où cohabitent tant bien que mal les communautés. Ici, traditions, modernité et imitation de l’Occident s’entrechoquent gaiement. Prenant le parti de se concentrer davantage sur l’universalité des peines de coeur et des drames familiaux, elle parvient à transcender les grands clivages sociaux-culturels au-delà des stéréotypes. Une tranche de vie à l’humour délicat extrêmement rafraîchissante.

MOMMY : Prix du jury au dernier Festival de Cannes, le cinquième long-métrage de Xavier Dolan (Tom à la ferme) explore de nouveau la figure maternelle. Inventif, le réalisateur Québécois joue ici à plusieurs reprises avec le format de l’image afin d’accentuer l’état émotionnel de ses héros et nous mettre ainsi littéralement au cœur du récit. Épaulé par les performances féroces d’un trio d’acteurs qu’il connait bien, Dolan nous livre un drame familial bouleversant étonnamment baigné de lumière.

4 comments

  1. C’est si bien que ça Her ? Je dois avouer que la pornstache de Joaquin m’a fait très peur. Je ne regardais qu’elle pendant les bandes annonces 🙂

    1. Un film à la fois émouvant, drôle et qui sollicite tes neurones ça vaut bien de prendre sur toi 😆

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