Halloween approchant à grand pas, j’aimerais te parler de mon dernier coup de cœur en matière d’épouvante, la série THE HAUNTING OF HILL HOUSE. Disponible sur Netflix depuis le 12 octobre dernier, elle sera parfaite pour te faire frissonner jusqu’au bout de la nuit.
Créée, scénarisée, produite et réalisée par Mike Flanagan, THE HAUNTING OF HILL HOUSE compte 10 épisodes qui s’inspirent librement du livre éponyme de Shirley Jackson paru en 1959.
Ce roman gothique a auparavant fait l’objet de deux longs-métrages : LA MAISON DU DIABLE de Robert Wise (1963), devenu un classique du genre et le grand-guignolesque HANTISE de Jan de Bont (1999), une production de Steven Spielberg qui mettait en scène Liam Neeson, Lili Taylor, Catherine Zeta-Jones et Owen Wilson. Il inspira également fortement Stephen King lorsqu’il écrivit sa mini-série ROSE RED (2002), développée à l’origine avec Steven Spielberg.
Naviguant entre deux temporalités, la série Netflix diffère des précédentes adaptations en nous présentant la famille Crain qui séjourna un été à Hill House non pas pour rechercher une preuve du paranormal, mais pour la retaper et réaliser une plus-value financière. Deux décennies plus tard, les Crain se sont éloignés les uns des autres et se débattent encore avec les événements troublants qui les obligèrent à fuir cette vieille bâtisse en pleine nuit.
Côté casting, enfants comme adultes livrent d’excellentes performances. Parmi ces derniers, tu reconnaitras notamment Michiel Huisman (Game of Thrones), Carla Gugino, Kate Siegel, Henry Thomas (tous les 3 étaient déjà dans JESSIE, son adaptation du roman de Stephen King) et Elizabeth Reaser (OUIJA : LES ORIGINES).
Ne cédant pas à la facilité du jump scare, la tension s’instaure crescendo grâce aux enjeux émotionnels. Vouloir protéger à tout prix ceux qu’on aime, croire que l’on peut tout contrôler, éviter de reproduire les schémas parentaux, prendre constamment la fuite face à la douleur, craindre la solitude, refuser tout engagement ou encore être hypersensible. S’attardant sur la fragilité de ses héros, ce drame familial présente alors l’angoisse sous un jour inhabituel, leurs névroses faisant échos à nos propres peurs.
Mais rassure-toi, l’effroi n’est pas que psychologique. Entre les scènes nocturnes bien glauques et le passé mystérieux qui refait surface en envahissant le présent, cette chère Hill House alimentera comme il se doit tes futurs cauchemars, à l’instar de la maison de SHINING ou AMITYVILLE.
Autre bonus non négligeable, tu pourras même jouer à une version morbide de «Où est Charlie ?» Au fil des épisodes, certaines entités se cachent effectivement en arrière-plan, et on ne les voit pas forcément au premier visionnage. Ouvres bien les yeux !
Aucun être vivant ne peut subsister sainement ancré dans un réalisme absolu. Même les alouettes et les sauterelles seraient capables de rêver. Hill House, loin du raisonnable, se tenait à l’écart sur les collines et abritait les ténèbres. Il en était ainsi depuis un siècle et elle tiendrait 100 ans de plus. À l’intérieur, les murs étaient droits, les briques bien alignées, le sol ferme et les portes bien fermées. Le silence pesait lourdement sur le bois et la pierre de Hill House. Et ce qui y déambulait, y déambulait tout seul
En tout cas, après avoir vu ce dont était capable Mike Flanagan, il me tarde de voir ce qu’il fera du DOCTEUR SLEEP, la suite du livre SHINING, actuellement en tournage.
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