Il y a des films qui résonnent en vous plus que d’autres, le premier long-métrage de la réalisatrice martiniquaise Euzhan Palcy, Rue Case Nègres fait partie de ceux là. Peut-être parce que ma mère est martiniquaise et que j’ai résidé durant 3 ans sur l’île de Madinina, mais pas seulement.
Cette adaptation du roman de Joseph Zobel est non seulement le témoin d’un pan de l’histoire coloniale, un pan de l’histoire de la France, un pan de l’Histoire mais surtout un récit initiatique. Une ode à la connaissance, à la connaissance de soi et de son passé qui forge les individus que nous sommes.
Le Pitch
A six mille kilomètres de la métropole qui prépare l’Exposition coloniale de 1931, la Martinique vit à l’heure des vacances d’été. Au milieu de la plantation, la rue Cases-Nègres : deux rangées de cases de bois désertées par les adultes partis travailler dans la canne à sucre sous le contrôle des économes et des commandeurs. Parmi les enfants qui passent leur été à s’amuser se trouve José, onze ans, orphelin élevé avec fermeté et amour par M’an Tine, sa grand-mère. Bientôt, la vie séparera les enfants, au gré de leurs succès ou de leurs échecs scolaires…
L’Instruction est la clé qui ouvre la deuxième porte de notre liberté
Nous suivons ainsi le parcours de José dans cette Martinique des années 30 qui bien que l’esclavage y soit aboli ne semble pas avoir beaucoup changée car les coupeurs de canne sont toujours exploités par les békés.
Le coffret collector
Disponible depuis le 20 octobre dernier en coffret DVD et présenté dans son format original (1.85), Rue Case Nègres s’offre un petit lifting plutôt réussi, si on exempt les quelques défauts présents notamment lors des plans peu lumineux et un mixage entre la version française et créole en stéréo pas très au point qui nous contraint parfois à tendre l’oreille.
Récompensé par de très nombreux prix à travers le monde, Rue Case Nègres demeure un classique que l’on se doit de posséder dans sa DVD-thèque.
Les bonus
• L’Amour sans je t’aime (30mn).
La réalisatrice Euzhan Palcy raconte avec émotion comment Rue Cases Nègres a été créé, de la difficile genèse du projet au tournage en Martinique. Sa rencontre avec le producteur Claude Nedjar (La Guerre du Feu) et François Truffaut, qui deviendra son parrain, et son conseiller technique.
• Euzhan Palcy au Trianon (15mn).
Lors d’une rencontre avec des collégiens au cinéma Le Trianon de Noisy-Le-Sec/Romainville, la réalisatrice de Rue Cases Nègres échange avec les enfants à propos de son film et sa carrière.
• Galerie de Photos
A l’occasion de la sortie au cinéma de Rue Cases Nègres en 1983, un concours d’affiche avait été organisé par le distributeur du film dans les écoles martiniquaises. Une sélection de ces affiches nous ai proposé.
• Bande annonce du film
• Livret (36 pages)
Le Carnet de route de Joseph Zobel, l’auteur de Rue Cases Nègres reprenant les notes qu’il a prises tout au long de l’aventure du film. Un témoignage personnel de l’écrivain publié ici pour la première fois avec l’accord de ses descendants.
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Un film indispensable même et surtout si on n’est pas martiniquais 😉
Je viens de lire ta critique 🙂
j’aime beaucoup ta critique, j’aime que tu la relies au personnel, moi qui n’ai pas de racines martiniquaises je l’ai aussi ressenti personnellement, je pense que ce film parle à chacun de nous. je t’invite à lire ma critique, si ça t’amuse. à bientôt
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