A l’occasion du Festival Européen du Film Indépendant (ECU 2009) qui aura lieu du 13 au 15 mars 2009 à la Bibliothèque Nationale François Mitterrand, William LET présentera sa nouvelle création, STORYBOARD.
Photographie, peinture, illustration, comédie… William Let propose ici un échantillon de son travail. A la veille de cet événement, rencontre cet artiste bienveillant.
Pourrais-tu te présenter ?
William, Artiste, vampire émotionnel. Passionné. Les pieds sur terre la tête en l’air.
Ton parcours professionnel ?
Moniteur de Canoë-Kayak, Directeur artistique d’une agence de pub, concepteur graphique indépendant dans la production de spectacle où j’ai dû travailler sur une centaine d’affiches. Illustrateur pour la presse. Comédien de scène et de plateau. Quelques expositions avec mes peintures expressionnistes L’ombre d’un regard et plus récemment dans les casinos En Jeux sur les joueurs de poker.
Sur ton Myspace, il y a des vidéos où tu te mets en scène, la réalisation sera-elle la prochaine corde à ton arc ?
Effectivement, la réalisation m’attire de plus en plus. Je n’ai pas la prétention de connaître assez la création vidéo en France pour me permettre d’avoir un avis objectif. J’ai vu de belles choses et des montages présentés en public que je n’aurai même pas osé montrer à une mouette. Je pense aujourd’hui que la France a le talent mais pas les moyens, et ceux qui arrivent à avoir les moyens sont pas forcement ceux qui défendent un cinéma de bonne qualité. J’entends par là qui réunit ce que j’aime dans le cinéma : l’histoire, le jeu réaliste, la créativité imaginaire, l’esthétique, et la maîtrise technique.
Les fourmis, Boris Vian – réalisation de Julien Rey
Parle-nous de Storyboard
Comme il s’agit de petites séquences, j’aime laisser au spectateur le choix d’imaginer l’avant et l’après de l’histoire. L’intervention au pinceau et à l’encre redonne un semblant de vie dans l’image arrêtée. Entre le roman photo et la bande-dessinée, je me rapproche d’une planche de story-board qui nous laisse entrevoir le film en devenir. J’ai toujours préféré les croquis aux œuvres finalisées, peut-être parce que justement ils possèdent une force, une énergie beaucoup plus présente. Mon objectif est de créer aussi une œuvre esthétique qui dégage des émotions au premier regard, après le choix aux curieux de s’approcher pour lire les textes ou explorer certain détails pour en savoir plus. Ce travail est une transition dans laquelle j’exploite ce que j’aime faire. J’écris une histoire, je crée un univers, je travaille avec des comédiens, je dessine, j’écris… je m’éclate.
D’autres actus ?
En ce moment… J’écris un court métrage pour un festival Brésilien avec ma sœur de cœur Sylvia Fodor, réalisatrice brésilienne. J’espère qu’il fera l’objet d’un long métrage par la suite dans lequel je vais jouer. J’écris en parallèle un long dans lequel je jouerai et coréaliserai. Il est question que STORYBOARD traverse l’océan pour atterrir à Rio et Sau Paolo. Je devrais profiter de mon voyage pour shooter quelques personnalités locales, Ray, Pelé jouant le jeu pour STORYBOARD. Je vais également continuer de travailler sur l‘exposition sur les joueurs de poker EN JEUX, et viser des expositions à Las Vegas. Enfin quand j’aurai réalisé ses projets, j’aurai déjà bien avancé non ?
William LET devant l’exposition Storyboard
Comment naît, chez toi, l’idée d’une œuvre ?
C’est 24/24. J’ai un carton qui déborde de carnets Moleskine remplies d’idées et de concept dans tous les domaines. Le pire c’est quand je m’endors avec une idée en me disant je la noterai demain matin et que le matin je me dis “c’était quoi déjà ? une idée de peinture, de scénario, de design ? AAAAhhhhh ! j’ai oublié !!!!”
Qu’aimerais-tu que les gens ressentent en regardant tes œuvres ?
J’aimerai qu’ils disent “j’adore, Je prend toute la collection pour mettre chez moi et en offrir à tous mes amis”. Plus sérieusement, je n’essaie pas de transmettre, je fais et si ça transmet quelque chose tant mieux. Pour la série peinture c’est différent j’essaye de montrer l’émotionnel par le physique… Ce qu’on appelle l’expressionnisme.
Peintures issues de la série En Jeux
Tes influences toutes disciplines confondues ?
Des réalisateurs, des musiques, des peintres, tout peux avoir une influence sur ma créativité, même des gens dont je déteste le travail. Un chien pissant sur un arbre peut me donner autant d’inspiration qu’un film de Tim Burton, et je respecte les deux, sauf si le chien pisse sur mon scooter… ou pire si Tim Burton pisse sur le chien.
Un dernier mot ?
J’en ai marre que les gens passent du temps à dire ou faire du mal aux autres. Alors que ce temps bien utilisé pourrait améliorer leur vie et celle des autres s’ils se concentraient un peu plus sur tout le positif qu’ils possèdent en eux. Et j’en ai marre aussi d’entendre : “on ne peut pas”, “c’est pas possible”, “tu n’y arriveras pas”, “le problème c’est que…”, “c’est trop ambitieux” etc… Pays de déprimés de merde ! On se plaint tout le temps alors qu’au Brésil ils travaillent 12 heures par jour et sont payés une misère. Malgré tout, ils arrivent quand même à avoir le sourire, à danser, à chanter et à faire la fête. Quand tu regardes les fêtes chez nous ça ressemble souvent à une réunion Tupperware ou chacun à son petit verre et bouge un peu son cul histoire de dire “c’est la fête quand même…”. Ici, si tu chantes dans la rue on te prend pour un fou.
Du Vendredi 13 mars au Dimanche 15 mars 2009 de 10h00 à 19h00 Bibliothèque François Mitterrand, Foyer Grand Auditorium accès sous Tour Est Quai François-Mauriac 75013 Paris Métro – Quai de la Gare ou RER C – Bibliothèque François Mitterrand
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Chouette expo ! La série mélange la photo et la peinture pour rejoindre l’univers BD. Les “bing !”, “splash !”, “boum !” ressortent bien et certaines “gueules” dégagent quelque chose de fort.
Parlez un peu avec William et vous verrez qu’il a plein d’idées, plein de projets, et que tout est déjà prêt dans sa tête.
Par contre attention, interdiction de toucher les travaux (de toute façon il y a un périmètre de sécurité) 😉