RIZE révèle un phénomène urbain qui est en train d’exploser à Los Angeles et de se propager sur la Côte Est. Parce qu’il est au contact de celui-ci depuis longtemps, le photographe David Lachapelle a voulu saisir la naissance d’une forme révolutionnaire d’expression artistique issue du mal de vivre des exclus du rêve américain : le krumping…
Né dans les banlieues chaudes de Los Angeles, le Krump représente un nouveau moyen d’expression pour ces jeunes qui n’avaient que la drogue et les gangs comme alternatives. Les Crips et Les Bloods ont laissé la place aux Clowns et aux Krumpers. Une petite aparté en parlant des gangs. Il y a une chose qui a le don de m’ énerver sérieusement : voir un peuple qui a été tant opprimé et qui l’est toujours malheureusement, jouer le jeu de leurs détracteurs. Drogues, meurtres, gangs, vols, agressions, Martin Luther King devrait redescendre pour botter quelques derrières…
Il est réconfortant de constater qu’au-delà de la performance des danseurs, RIZE nous délivre enfin une image positive de ces banlieues. Ainsi, on y voit des jeunes qui veulent s’en sortir et qui se donnent à fond dans la danse pour échapper à leur misérable condition. Ils exhortent leur rage envers cette société qui les exclue à travers ces mouvements secs et saccadés.
Toutefois, la réalité les rattrape sans cesse, en témoigne cette petite fille de 15 ans tuée par un gang en quête de vengeance ou le cambriolage de la maison de Tommy le Clown alors qu’il animait la fameuse battle.
Ma préférence va à la danse des clowns, dans la mesure où les chorégraphies sont un peu plus conventionnelles, un peu moins “pétage de plomb”. Le krump aura eu au moins le mérite de m’épuiser rien qu’en le regardant. Si on fait abstraction de la qualité médiocre de l’image (filmé à la DV), RIZE reste une chronique contemporaine émouvante et drôle qui contentera la plupart d’entre vous.
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