Vidéo | Turistas – Paradise Lost

En vacances au Brésil, de jeunes touristes sont victimes d’un accident de bus à proximité d’une forêt isolée renfermant un sinistre secret…

La tourista est la diarrhée du voyageur et est défini par la survenue de plus de 3 selles non moulées par jour associée à un ou plusieurs des symptômes suivant : malaises, douleurs abdominales, nausées, vomissements, plus rarement une dysenterie caractérisée des selles glairo-sanglantes. L’Amérique latine, l’Afrique et Asie du sud-est sont des zones à haut risque et sont susceptibles d’augmenter la fréquence de ce syndrome.

Voilà une introduction toute trouvée pour évoquer le nouveau film de John Stockwell : TURISTAS. En effet, même si les producteurs l’ont estampillé “A better and scarier film than Hostel”, il est bon de rappeler qu’il ne faut pas toujours croire tout ce que l’on vous dit.

Tourné au Brésil, ce thriller mâtiné d’horreur ne fera certes pas une très bonne publicité à l’office du tourisme de ce pays, mais ne vous attendez pas à un film de la même veine que HOSTEL.

Stockwell nous montre un Brésil en dehors des clichés habituels et le spectateur prend ainsi conscience de la précarité dans laquelle vit ce pays. Il fallait bien cela pour préparer le terrain et justifier les actes de ce médecin aux méthodes peu orthodoxes. Cette justification et l’anesthésie que pratique ce dernier sur les touristes américains avant le prélèvement d’organes adoucie quelque peu le propos du film.

Nous sommes bien loin de l’horreur dont il se prévalait en se comparant à HOSTEL. L’amateur de gore devra se contenter de quelques scènes de coupes à la machette purement gratuites, d’un crevage d’œil avec pique à brochette, d’une suture à l’agrafeuse et d’un prélèvement d’organes.

Le long-métrage ne dure qu’1H30, mais que le temps parait long lorsqu’on s’emmerde. La seule chose que j’ai bien aimé dans TURISTAS ce sont les superbes décors naturels et la poursuite sous-marine car elle a su éveiller ma claustrophobie. Pour le reste, hormis les passages précédemment cités, le métrage s’avère bien trop prévisible et souffre d’une interprétation peu convaincante.