Le webzine avide de découvertes
© 2006-2024 SHUNRIZE.com

Fred Testot pour Sea, No Sex and Sun

Alors que son complice depuis 1997, Omar Sy, continue de battre des records avec INTOUCHABLES, c’est au tour de Fred Testot de prouver qu’il n’est pas uniquement le joyeux trublion du S.A.V. de Canal+.

A l’affiche de SUR LA PISTE DU MARSUPILAMI qui a déjà dépassé les 4 millions d’entrées et de la comédie chorale DÉPRESSION ET DES POTES, l’acteur prend le temps de répondre avec humour à nos questions sur la comédie douce-amère de Christophe Turpin SEA, NO SEX and SUN pour laquelle il a entamé un marathon promotionnel.

Comment êtes-vous arrivé sur ce projet ?

C’était il y a quelques mois. J’étais dans le métro, plus exactement à la station St Michel. J’ai sauvé la vie de Christophe Turpin alors qu’il avait glissé sur une peau de banane. Lorsqu’il m’a demandé comment il pouvait me remercier, j’ai vu qu’un scénario dépassait de sa poche. Je lui ai donc demandé si je pouvais être dans son film et il a accepté.

Qu’est-ce qui vous a plu dans son scénario ?

J’ai aimé le fait qu’il y ait trois générations représentées et qu’il pouvait s’agir de la même personne à différents âges. Ces hommes qui se cherchent tout au long de leur vie et qui doivent faire face à leurs choix.

Pensez-vous que SEA, NO SEX AND SUN nous livre une vision désenchantée de l’amour ?

Ce qui est intéressant avec la vision de Christophe Turpin, c’est qu’elle est non seulement désenchantée, mais regorge aussi d’humour. Au final, je ne la vois pas comme le reflet d’une image de la société actuelle mais plutôt comme celle de trois parcours de vie qui pourraient être le même. Ici, c’est drôle de constater que les hommes sont plus fragiles que les femmes. Ils passent leur temps à désirer quelque chose de différent en omettant ce qu’ils ont déjà. Cette vaine quête les empêche de vivre pleinement l’instant présent.

Est-ce cette fragilité qui vous a plu dans votre personnage ?

C’était amusant de jouer un homme marié, père d’un enfant qui s’est un petit peu empâté à cause d’une vie «plan-plan». On sent que le personnage est resté sur ses acquis et qu’il envie les jeunes qui l’entourent. Ce qui m’a plu c’est la direction qu’a pris ce personnage qui a choisi de ne faire aucun effort pour améliorer son existence. Alors que s’il en faisait un minimum, il pourrait être moins frustré.

Julie Ferrier et Fred Testot

Parlez-nous un peu du reste du casting.

Julie Ferrier joue un rôle aux antipodes de ce qu’elle est dans la vie, un vrai rôle de composition. Elle interprète une femme blessée et un peu coincée. J’ai adoré incarner avec elle ce couple fatigué dont le seul lien est leur petite fille. J’ai retrouvé également Arthur Mazet que j’avais rencontré lors de l’avant-première de NOS JOURS HEUREUX d’Olivier Nakache et Eric Tolédano, il a bien grandi et est bourré de talent. Christophe Turpin a réuni une chouette équipe passionnée par leur métier et cela s’est ressenti sur le tournage.

Durant une scène du film, vous êtes en train de lire sur la plage MANUEL D’UN PUCEAU de Riad Sattouf. Était-ce votre idée ? 

Non, c’était l’idée de Christophe Turpin, cela dit, j’aime beaucoup cet auteur. Mais ma BD préférée reste LUCIEN de Franck Margerin.

Dans SEA, NO SEX AND SUN, le standard des Beach Boys «Would’n’t it be nice» rythme le film. Si vous deviez choisir un titre pour définir vos vacances quel serait-il ?

Une chanson dans l’esprit du film, empreinte de nostalgie, ça serait Richard Cocciante «Le coup de soleil»

Avec trois films à l’affiche et le tournage régulier du S.A.V. pour Canal+, comment se passent vos journées ?

Mon emploi du temps est un peu plus chargé que d’habitude. Je pense faire en ce moment plus 25 ans que 20 ans, mais ça va, je gère. En fait, j’ai conscience de ma chance et suis plutôt content d’avoir du boulot.

Quel est votre regard vis-à-vis des critiques ?

Tout ce qui est artistique est forcément sujet aux critiques. Il m’arrive d’en lire mais honnêtement cela n’a pas réellement d’incidence sur mes choix. Je ne vais pas faire un western parce que c’est à la mode. J’ai pour habitude de faire selon ce que l’on me propose mais surtout selon mes envies.

Après 6 ans de S.A.V, n’éprouvez-vous pas de la lassitude ?

Nous faisons pas mal de choses en dehors du S.A.V. mais jusqu’à présent nous avons toujours réussi à boucler les émissions in extrémis. Je ne sais pas si nous allons pouvoir continuer ainsi. Après Cannes, il y aura la réunion annuelle chez Canal+ pour savoir ce qu’il en est. De mon côté, j’éprouve toujours autant de plaisir à faire cette émission. Après pour ce qui est de faire autre chose, tout dépend de nos tournages respectifs. Tout n’est qu’une question d’emploi du temps.

Omar et Fred en tenue pour le S.A.V

FRÈRES DES OURS, MOOT MOOT, VOLT ou LASCARS, avec Omar, vous avez fait du doublage pour des longs-métrages d’animation et continuez d’en faire régulièrement pour le dessin-animé FISH AND CHIPS, actuellement diffusé sur la chaîne Gulli. Pouvez-vous nous en parler ?

Nous avons toujours adoré trouver des voix de personnages. Cela touche résolument notre âme d’enfant. D’ailleurs, nous aimerions monter un projet à double lecture comme dans MOOT MOOT d’Eric et Ramzy.

L’écriture semble très présente dans vos projets communs avec Omar, avez-vous également des envies de réalisation ?

Nous avons un tas de projets. Notre premier spectacle était une superbe expérience et nous avons très envie de remonter ensemble sur scène. Mais, la priorité est de faire un film ensemble. Nous avons débuté l’écriture d’un scénario. Si vous voulez la vérité, nous en sommes seulement au premier ¼ d’heure du film.

Des projets ?

Au mois de juin, je commence le tournage du prochain film de Bruno Lavaine et Nicolas Charlet, déjà à l’origine de LA PERSONNE AU DEUX PERSONNES avec Alain Chabat. Il s’agit de l’histoire de trois frères qui décident de reprendre leur vie en main alors que leur mère est plongée dans le coma. Chacun va alors voir sa vie de couple bouleverser par l’arrivée d’une femme. C’est une comédie qui revisite le conte LES TROIS PETITS COCHONS. J’aurai notamment à mes côtés Kad Merad et Benoît Poelvoorde.

Omar et Fred lors d’une avant-première de VOLT

Vos derniers coups de cœur cinéma ?

J’ai beaucoup aimé CLOCLO et RADIOSTARS. Je vous recommande également de voir : SUR LA PISTE DU MARSUPILAMI puis DÉPRESSION ET DES POTES et enfin SEA, NO SEX AND SUN pour apprécier l’évolution de mon personnage. C’est vraiment très important… ou pas.

Parlez-nous de l’association Cé Ke du Bonheur, présidée par la femme d’Omar, Hélène Sy, dont vous êtes parrain ?

En effet, je suis parrain de l’association au même titre qu’Omar, Valérie Damidot et Leïla Bekhti. Ce sont surtout les nombreux bénévoles qui s’occupent quotidiennement d’améliorer la qualité de vie des enfants et adolescents hospitalisés en organisant des événements récurrents. Noël ou la fête de la musique. Il y a également une partie consacrée aux financements de matériels nécessaires aux hôpitaux comme des télés ou tout ce qui peut permettre aux enfants de s’évader. Ce mois-ci, un gala va être organisé à Marseille pour récolter des fonds en présence de l’Olympique de Marseille. Et le 28 mai prochain, il y aura un autre gala toujours pour récolter des fonds à Paris en présence d’Eva Longoria. Sinon au mois de juin, on célèbrera la fête de la musique à l’hôpital Robert Debré et au kremlin-Bicêtre.


En savoir plus sur Shunrize, le webzine avide de découvertes

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Total
0
Share