HF, derrière ces initiales se cache Hélène Félix, une artiste aux multiples casquettes : auteur, compositeur, musicienne, interprète, arrangeur et créatrice de son propre label.
Après avoir sorti son premier album “Keep the Face” en 2007, elle nous revient avec un nouvel opus de soul-music intitulé “Feeling”. Mettant en stand-by ses nombreuses activités, elle a bien voulu répondre à mes questions.
Ton parcours ?
Je suis née à Valence dans la Drôme. J’ai commencé la musique à l’âge de 6 ans par un parcours classique avec comme premier instrument le piano. Très vite ça m’a permis de composer et j’ai commencé à écrire mes textes. J’ai ensuite fait de la batterie et bien plus tard de la basse. A Valence, j’ai créé quelques groupes de rock français, ce qui m’a donné l’occasion de faire beaucoup de live en tant que chanteuse. Je suis arrivée à Paris à l’âge de 17 ans pour intégrer une école de musique. En 1996, j’ai co-fondé le duo électro : EGGO. Après cette aventure, j’ai décidé de travailler sur un projet solo en faisant le 1er album “Keep the face” puis “Feeling”.
Tes premières émotions fortes en musique ?
Ma toute première émotion forte a été lorsque j’ai entendu les premiers albums de Michel Jonasz… incroyable auteur compositeur et interprète ! J’ai également dévoré les disques de Nougaro et Gainsbourg. Mes influences soul sont tournées vers Marvin Gaye, Donny Hathaway, Nina Simone, Curtis Mayfield, Roy Ayers, Aretha Franklin, Stevie Wonder…
Comment écrirais-tu ton album “Feeling” ?
C’est un album assez intimiste. Tout le contraire du 1er dans lequel je m’étais essentiellement concentrée sur les compositions et les arrangements en faisant appel à différents interprètes. Pour “Feeling”, je voulais me retrouver particulièrement au niveau de la voix et des textes.
De quoi t’inspires-tu ? As-tu des thèmes de prédilection ?
Je m’inspire forcément de mon vécu. Les thèmes abordés dans “Feeling” sont comme une rétrospective sur ma vie. Ce sont des sujets simples comme l’amour, l’amitié, la famille, l’enfance, les valeurs humaines, bref la vie ! Mon sujet de prédilection reste l’amour, peut-être parce que c’est plus facile pour moi de le chanter que d’en parler.
Auteur, compositeur, interprète et arrangeur. Est-ce important pour toi d’avoir une main mise sur chaque étape de création ?
C’est plutôt pratique et enrichissant de connaître chaque étape de création, ensuite ce qui est important c’est de savoir déléguer celles que l’on maîtrise le moins bien. Par exemple, la guitare est un instrument que je ne contrôle pas du tout, je fais toujours appel à un guitariste digne de ce nom. Ensuite tout dépend du projet. Avec “Keep the face”, j’avais envie d’être entourée par différents artistes et pour “Feeling”, comme je le disais, j’avais envie de me retrouver. Je crois que ce que je préfère dans mon métier, c’est la scène, jouer avec mon équipe et partager avec le public.
Tu as également créé ton propre label Equal musik ?
J’ai eu l’occasion de créer mon label en 2001 pour avoir une certaine liberté artistique. Au départ, Equal musik était spécialisé dans la musique électro. J’ai produit l’album de EGGO, Thomas Toussaint, Ne Pas, pour ensuite ouvrir le label à la soul funk avec mes 2 premiers albums. Je dirais que l’avantage d’avoir son propre label est qu’il n’y a aucune contrainte musicale. L’inconvénient est que je dois absolument tout gérer dans la société et c’est parfois difficile d’être à toutes les commandes. Je suis tout de même épaulée par Delita qui s’occupe de tout les visuels d’Equal et qui prend parfois le rôle d’assistante de prod et Séverine Berger de Veev Com qui est mon attachée de presse et gère donc toute la promo.
Que penses-tu de la scène soul/funk française ?
Franchement, je n’écoute pas de soul française. Je suis restée bloqué à la source américaine. J’ai beaucoup de mal à entendre de la soul chantée en français. C’est très difficile à faire sonner. Maintenant j’admets que je ne suis pas assez curieuse et qu’il y a forcément des artistes intéressants.
Ton plus beau souvenir de scène ?
Le plus récent souvenir est notre premier concert à La Scène Bastille en mars dernier car pour la première fois, nous avions de vraies conditions sur scène. Je pouvais enfin entendre ma musique avec du gros son et avoir de l’espace. C’était assez bon ! Sinon, chaque live a son petit souvenir, qu’il soit bon ou mauvais.
Tes prochaines actus ?
Je prépare mon 3ème album pour une sortie prévue au printemps 2010 et en parallèle j’ai un projet Hip-hop soul qui est un peu dans l’esprit de mon 1er album “Keep the face”, c’est à dire que je suis sur les compositions et les arrangements et je fais intervenir des rappeurs qui écrivent eux-mêmes les textes. Il y a également un projet d’album pour Solale qui est à mes côtés en tant que choriste. Concernant les lives, j’attends pas mal de date à partir de la rentrée 2009 et je jouerai à La Scène Bastille à Paris, le vendredi 4 septembre.