Ed, la trentaine, est comédien de stand up charmant, spirituel et perdu. Essayant de se faire une place dans le monde de la comédie, la nuit, il joue dans les petites salles des pubs londoniens ; le jour, il travaille dans un centre d’appels. Il vit avec Élise, magnifique chanteuse française avec laquelle il entretient une relation d’amour asexué. Une nuit, dans un bus, Ed rencontre Nathan, un jeune artiste noir. Ils débutent une aventure passionnelle…
Après avoir réalisé un court métrage en 2006 dans le cadre d’un projet télévisuel, le réalisateur israélien Tom Shkolnik («In the Dark») nous propose son premier long-métrage une brève incursion dans le quotidien d’un comédien de stand-up londonien en proie à une crise existentielle.
Soyez prévenu, contrairement à ce que laisse suggérer la fiche et le titre du film, il ne s’agit pas du tout d’une comédie, bien au contraire. Si vous vous attendiez à quelque chose dans la veine de «The King of Comedy» de Martin Scorsese, vous serez forcément déçu car ce récit dramatique ne laisse pas vraiment la place au rire et ne met pas en valeur la passion qui anime notre héros.
Sélectionné pour la compétition officielle du Festival de Cinéma Européen des Arcs, «The Comedian» laisse une très grande place à l’improvisation et on a vraiment beaucoup de mal à déceler ce qu’il tente de nous dire.
Réalisé sans script, ce parti pris artistique donne lieu parfois à des scènes brouillonnes, tandis que les dialogues semblent maladroits et étirés.
Fort, heureusement, les performances des acteurs sont toutes justes et sauvent un peu cet ensemble chaotique. Ici, Edward Hogg («Misfits», «Anonymous») qui possède un charme fou réussi à apporter beaucoup de sympathie à ce personnage central pour le moins antipathique et égocentrique. Épaulé notamment par le surprenant Nathan Stewart-Jarrett («Misfits»), ils apportent ainsi une véritable profondeur et de l’émotion.
Un métrage plutôt confus nous laisse quelque peu sur notre faim.