Le webzine avide de découvertes
© 2006-2024 SHUNRIZE.com

Festival des Arcs 2012 : Mon Père va me Tuer

Palerme. Une petite fille est tuée lors d’une fusillade dans son voisinage. Sa famille, très modeste, découvre alors qu’il existe un fonds d’indemnisation des victimes de la Mafia. Avec cet argent, le père décide d’acheter une luxueuse voiture noire…

Film d’ouverture de la 4e édition du Festival de Cinéma Européen des Arcs, MON PÈRE VA ME TUER fait également partie des 12 films en compétition cette année. Quatrième long-métrage du réalisateur-scénariste-directeur de la photographie-monteur et compositeur Daniele Cipri («Le retour de Cagliostro»), il a reçu le Prix Osella à la dernière Mostra de Venise pour la meilleure contribution technique.

Inspiré du roman éponyme de Robert Alajmo, ce drame familial nous propose une galerie de personnages grotesques où l’on retrouve notamment l’excellent Toni Servillo («Une vie tranquille»). L’acteur napolitain incarne avec brio ce membre de la classe ouvrière victime d’une société qui ne reconnaît que le niveau de richesse pour obtenir le respect. Un statut qu’il pense pouvoir atteindre à travers l’achat de cette luxueuse voiture alors qu’il a désormais entre ses mains l’une des incarnations du capitalisme moderne qui ne tardera pas à détruire sa famille.

Tourné à Palerme, le métrage a une fâcheuse tendance à s’éterniser sur les pires travers de nos voisins Transalpins et cela devient vite soûlant. Le peu de bonnes idées qui ressortent de «Mon Père va me Tuer» sont annihiler par le réalisateur qui s’obstine à ne pas les développer jusqu’au bout. Abordant de multiples thématiques intéressantes sans vraiment savoir où il veut en venir, le spectateur passera 1h30 à s’interroger sur les intentions de Cipri.

Ni vraiment drôle, ni vraiment noir, le récit semble un peu tiré par les cheveux et de trop nombreuses scènes arrivent comme un cheveu sur une soupe déjà très indigeste.

Total
0
Share