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Cinéma | Dallas Buyers Club – Critique

 1986. Électricien texan, Ron Woodroof vient d’être diagnostiqué séropositif. Son espérance de vie ne dépasse pas les 30 jours.

Après CAFÉ DE FLORE, le réalisateur québécois Jean-Marc Vallée tente l’aventure américaine en nous ramenant en 1986 au Texas. On y fait la connaissance de Ron Woodroof, un être abject accro au sexe, à la drogue et au rodéo, qui pense encore comme des millions de gens que le SIDA est «une maladie de gay».

Hospitalisé à la suite d’un accident de travail, il apprend qu’il est séropositif et qu’on ne lui donne que trente jours à vivre. D’abord stupéfait, Ron commence à accepter douloureusement l’évidence mais il refuse catégoriquement de se laisser vaincre par le virus…

Basé sur les méticuleuses recherches du scénariste Craig Borten et les nombreux entretiens qu’il a eu avec le véritable Rob, un mois avant son décès en septembre 1992, ce bouleversant récit parvient à nous captiver durant près de deux heures, tout en évitant remarquablement les nombreux écueils du genre.

«Dallas Buyers Club» est un portrait saisissant d’une époque où l’on savait vraiment peu de chose sur le VIH et qui met l’accent sur les nombreuses défaillances du système de santé américain et les ravages que peuvent causer l’ingérence des grands laboratoires pharmaceutiques.

Face à un Jared Leto (LORD OF WAR, Mr NOBODY), tout aussi méconnaissable, Matthew McConaughey (KILLER JOE, LE LOUP DE WALL STREET) réussit à faire valoir l’humanité d’un personnage très antipathique, devenu par la force du destin une figure de proue des droits des sidéens.

Leur performance puissante et attachante n’a d’ailleurs pas manqué d’émouvoir le tout Hollywood car ils ont été élus respectivement meilleur acteur et meilleur second rôle dans un drame aux derniers Golden Globes, aux Screen Actors Guild Awards et sont également en lice pour les prochains Oscars. On s’étonne notamment d’apprendre par la suite qu’il aura fallu attendre près de vingt ans avant de pouvoir découvrir cette étonnante histoire de rédemption sur grand écran.

2 comments

  1. J’ai été le voir et j’ai fini en larmes. Un très beau film. Matthew mérite un oscar !

  2. Wow ! Matthew McConaughey est méconnaissable. ça change de Magic Mike

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