Dans ce nouveau pot-pourri cinématographique, il y a à boire et à manger comme on dit, mais pour une fois pas de grosses bouzasses interstellaires. Du film catastrophe sauce nippone, du film d’horreur fauché, de la SF espagnole et du cinéma allemand. Voila de quoi satisfaire tout le monde !
ALTERED
10 ans ont passés pour une bande de 4 amis qui ont été enlevés par des extra-terrestres et sujets a de multiples expériences. Un soir, ils décident de se venger, capturent un alien et le séquestre à leur tour. Malheureusement, les choses vont mal tourner. Deuxième film d’Eduardo Sanchez (co-réalisateur du “Projet Blair Witch”), “Altered” est une petite production et cela s’en ressent sévèrement lors du visionnage du film. Muni d’un faible budget, Sanchez s’enferme dans un huis clos avec ces 5-6 acteurs afin d’économiser les maigres dollars investit. Malgré les longueurs de scénario et scènes déjà vu des dizaines de fois, le film se regarde sans déplaisir mais sans grande passion pour autant. Petit film avec un petit budget et pourtant loin d’être chiant, Sanchez mériterait qu’on lui donne un peu plus de moyens pour faire ses films !!
252 : SIGNAL OF LIFE
Tokyo a été dévasté par un typhon d’une puissance exceptionnelle et plusieurs personnes se retrouvent prisonnières dans les couloirs du métro tokyoïte. Derrière ce titre énigmatique se cache le blockbuster de l’année dernière au Japon. Film catastrophe par excellence, il ne rate aucunes des figures imposées par le genre mais tombe allègrement dans toutes les caricatures imaginables. On retrouve donc pris au piège un ancien pompier et sa petite fille handicapée, un jeune étudiant en médecine, un salary man ainsi qu’une jeune femme. Ces cinq personnages vont donc vivre de nombreuses péripéties souterraines pendant que les secours s’organisent à la surface. Si le film est très efficace et très prenant à certain moment, il est quand même déplorable que le réalisateur tombe dans la facilité et le pathos vers la fin du métrage en nous faisant du cinéma TRÈS grand public, en se refusant de faire mourir un seul des personnages principaux… Peu crédible pour le coup au vu des situations
TIMECRIMES
Un homme d’une quarantaine d’année utilise bien malgré lui une machine à remonter le temps, qui le ramène 1 heure dans le passé, cela va suffire pour qu’il tombe sur son double et qu’un enchainement de situations au début horrifique bascule vers la comédie puis dans le burlesque. Nacho Vigalondo, qui réalise là son premier film, s’en sort plutôt pas mal avec cette histoire de voyage temporel. Ces dernières années on avait plutôt l’habitude de voir les cinéastes espagnols s’engouffrer dans le cinéma d’horreur, cela fait du bien de les voir également s’intéresser à la Science Fiction. Malgré une petite perte de rythme au milieu du métrage, Vigalondo réussit un petit exploit en ne s’emmêlant pas les pinceaux dans cette histoire aux multiples tiroirs et rebondissements. Une jolie fable dotée d’un humour noir que n’aurait pas renié Alex de la Iglésia. Pour note, suite au succès du film, Vigalondo, va lui-même réaliser le remake de son propre film aux États-Unis.
TIMBER FALLS
Un jeune couple part passer le week end en foret, et se retrouve pourchassé par un tueur mystérieux. Scénario maintes fois vu dans les petites productions horrifiques sans le sou, “Timber Falls”, tombe également dans la facilité en assaisonnant son Survival à la sauce Torture Flick à la mode ces dernières années. Si vous connaissez vos classiques en matière de cinéma, vous reconnaitrez aux détours de différentes scènes, des situations, plans et imageries empruntés aux classiques du genre. Malgré son manque d’originalité et ses grosses ficelles, le film est sauvé par son esthétique et la qualité de ses acteurs et e regarde certes sans grande passion, mais très facilement. On peut tout fois déplorer de la part du réalisateur un happy-end à la con et un plan final qui fait tomber son film dans le ridicule.
LA BANDE BAADER
Allemagne, début des années 70, un groupuscule terroriste, rassemblant de jeunes allemands se liguent contre le régime au pouvoir et sème la terreur. Au début, les actes sont révolutionnaires et revendicatifs, mais petit à petit, l’organisation perd le contrôle de certains de ses membres qui tombent dans l’extrémisme et le fanatisme. L’Allemagne fait son chemin de croix depuis quelques années, comme l’a récemment entamé la France, avec des films sur son histoires récente et généralement peu reluisante. Le réalisateur essaye de nous raconter près de 10 ans d’Histoire en 2h20. La démarche est honnête et intéressante mais néanmoins trop brouillonne pour un public non initié. Les acteurs sont caricaturaux, notamment les leaders terroristes et les hommes politiques au pouvoir. Le film reste cependant fort recommandable, en parti pour l’interprétation de l’actrice jouant le rôle de cette journaliste qui abandonne mari et enfants pour rejoindre le groupe terroriste et en devenir une des têtes pensantes.
THE RAGE
Un savant fou fait des expérimentations sur un nouveau virus transformant ses hôtes en une espèce de mutants zombies assoiffés de sang. Parallèlement à cela, une bande de potes complètement débiles reviennent d’un week-end arrosé. Vous l’aurez deviné, ils ne vont pas tarder à retrouver sur leur chemin ces fameuses créatures sanguinaires !! L’un des seul intérêt de ce film est la présence derrière la caméra de Robert Kurtzman, que les amateurs de films d’horreur connaissent en temps que maquilleur et responsable des effets spéciaux de succès tel qu’ “Une Nuit en Enfer”, “Hostel”, “Devil’s Rejects” ou encore “Ré-Animator”. Ce film n’est pas à prendre au premier degré mais plutôt comme une sorte de CV filmique de la part de Kurtzman, car il ne vaut que pour son affluence de maquillages et autres effets spéciaux. Le scénario est nul, les acteurs mauvais et la mise en scène accablante, mais pour le coup, Kurtzman s’est fait plaisir en nous proposant près d’1h30 d’effets spéciaux non-stop. A voir par curiosité !