Cinéma | The Expendables – Critique

Voilà plus d’un an que nous vous en avions parlé sur Shunrize, rongeant tant bien que mal notre frein dans l’attente du tout dernier film de Sylvester Stallone, THE EXPENDABLE. Élevés aux action-movies nanardesques peuplés de ninjas et de héros bodybuildés, nous ne pouvions que frétiller d’impatience face à cette prestigieuse affiche réunissant une partie de cette caste malheureusement encore sous-estimée.

Très honnêtement, si l’envie de découvrir le film deux semaines avant sa sortie officielle était assez tentante, l’idée de dépenser 12€ pour le voir dans une salle toute pourrie l’était moins. Toutefois, munis du précieux sésame acheté avec la sueur de Damien (non, ce n’est pas sale), nous avons pu assister à l’avant-première qui avait lieu le 05 août dernier au Grand Rex à Paris et ainsi satisfaire notre curiosité.

De nos jours, le muscle a été remplacé par l’esprit, la sueur et la testostérone par les effets spéciaux, laissant sur le banc de touche du direct-to-dvd ceux qui ont fait les beaux jours des action-movies des années 80-90. Soyons clair et n’en déplaise aux détracteurs du film qui lui reproche de ne pas jouir d’un solide scénario, il répond uniquement à la volonté de Sylvester Stallone de nous livrer un film qui fleure bon les 80’s.

Et aussi vrai que le spectateur de MADEMOISELLE CHAMBON ne s’attendra pas à y voir des gunfights, la trame de THE EXPENDABLES ne sera qu’un prétexte pour que nos héros se lâchent dans des combats d’anthologies. D’ailleurs, Dolph Lundgren donnera le ton du film dés la scène d’introduction.

Avec au casting, Jason Staham et Jet Li qu’on ne présentent plus mais aussi le free-fighter Randy Couture, le catcheur Steve Austin et le kick-boxeur Gary Daniels, les amateurs de baston auront de quoi se faire plaisir. Plus bourrin que violent, nous sommes loin de l’esprit de son précédent film, JOHN RAMBO où des enfants étaient jetés dans les flammes, ici juste une petite droite politiquement incorrecte dans le faciès d’une femme en détresse.

Explosion de cervelles, éclatement de rates et démembrement à tout va, nous sommes conviés à mettre notre cerveau disponible de côté et on en redemande.

Seules déceptions au tableau, l’apparition de Bruce Willis et Arnold Schwarzenegger qui même si elle est plutôt savoureuse s’avère bien trop anecdotique à notre goût. Sachez dés à présent que vous ne verrez pas davantage que ce vous pouviez voir dans la bande-annonce les concernant.

De plus, lorsque Stallone tente d’explorer les arcanes de ces personnages sévèrement burnés, il ne parvient pas à nous épargner quelques longueurs. Ainsi, le pitoyable monologue de Mickey Rourke ou encore les déboires sentimentaux de Jason Staham plombent un peu l’ensemble et tendent plutôt à rire.

Proche de l’esprit de films de groupe tel que “Les douze salopards” de Robert Aldrich, THE EXPENDABLES aura réussi sa mission qui était tout simplement de nous divertir. L’annonce du tournage d’un second épisode nous laisse fantasmer sur la présence cette fois-ci de Steven Seagal et Jean-Claude Van Damne. Badass !