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Sing Street casting

Cinéma | Sing Street de John Carney – Critique

Au début des années 80, Dublin affronte une terrible récession économique. Personne n’est épargné par le chômage et la plupart des irlandais rêvent d’émigrer vers le Royaume-Uni. A 15 ans, Conor (Ferdia Walsh-Peelo) voit rapidement son petit monde imploser.

En effet, ses parents ne cessent de se disputer et le manque d’argent l’oblige à quitter son établissement privé pour la très stricte Synge Street School. A peine arrivé là-bas, il devient le souffre-douleur du gros bras de service et se confronte à l’autorité extrême du directeur. La musique et les vidéoclips deviennent alors son unique refuge.

Rêvant de conquérir un jour le marché anglais et de passer dans l’émission « Top of the Pops », il décide de monter un groupe. Après avoir interprété les œuvres des autres, l’adolescent décide d’écrire ses propres textes inspirés par Raphina (Lucy Boynton), la mystérieuse jeune fille qui fait battre son coeur…

Rock’n Roll is a risk !

Réalisateur et scénariste, John Carney (ONCE) célèbre encore une fois la musique à travers un récit initiatique empreint d’une douce nostalgie. Après son carton plein au dernier Festival du film britannique de Dinard, SING STREET sera en salles dès mercredi prochain.

Rarement un film n’aura autant mérité les superlatifs qui pullulent sur son affiche. NEW YORK MELODY, faisait partie de mes coups de cœur ciné en 2014, je pense que celui-ci rejoindra aisément ceux de 2016.

J’ai adoré suivre les mésaventures de ce groupe hétéroclite expérimentant les différents styles musicaux qui ont bercé ma jeunesse. Duran Duran, The Cure, The Jam… Des hits qui fleurent bon les 80’s que vous pouvez d’ailleurs retrouver en version digitale sur ITunes, Deezer, Spotify, etc…. avec les entrainants morceaux de Gary Clark, composés spécialement pour le film.

De plus, si on n’échappe pas aux clichés propres au Teen-movie, l’authenticité qui se dégage du récit de Carney suffit amplement à pallier cet écueil. Alimenté de son vécu personnel, il dépeint effectivement avec bienveillance un portrait d’adolescence dans lequel chacun peut se reconnaître.

Qu’il s’agisse de leur peur d’un environnement morose qui pourrait bien finir par les rattraper, du rejet de toute forme d’autorité, de leur musique qui représente une forme d’échappatoire ou encore de cette relation entre Raphina (Lucy Boynton) et Conor qui bouleverse leurs idées préconçues respectives en leur donnant l’impulsion nécessaire à leur émancipation, toute la fougue de la jeunesse s’exprime ici.

Autre élément de séduction : l’énergie communicative d’une distribution irlandaise pour le moins éclectique. On retrouve notamment Aidan Gillen alias, Lord Petyr “Littlefinger” Baelish de GAME OF THRONES, le talentueux Jack Reynor (WHAT RICHARD DID, TRANSFORMERS 4) qui commence à creuser son trou à Hollywood mais aussi le novice Mark McKenna dont les apparitions cocasses vous mettront forcément le sourire aux lèvres.

Notez que ce dernier a monté un groupe en Irlande, The Girl Talk, tandis que Ferdia Walsh-Peelo, soliste soprano depuis l’âge de 7 ans donne de la voix sur Youtube.

Bref, vous l’aurez compris j’ai bien accroché à SING STREET, un joli rayon de soleil au cœur de l’automne qui démontre qu’en restant fidèle à soi-même, et avec une bonne dose d’audace, tout devient possible.


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