Primé à La quinzaine des réalisateurs et sélectionné pour les Oscars 2010 dans la catégorie Meilleur film étranger, La Merditude des choses est l’adaptation d’un roman éponyme de Dimitri Verhulst.
Le héros, Gunther Strobbe a des velléités d’auteur mais entre les lettres de refus des maisons d’édition et une petite amie qui insiste pour garder un enfant non désiré, sa vie est loin d’être conforme à ses aspirations. Un flash-back dans les années 80, nous fera découvrir son adolescence à Trouduc-Les-Oyes (ça ne s’invente pas) où il vit avec sa grand-mère, son père et ses trois oncles.
Délaissé par sa mère, élevé au sein d’une famille atypique dont le quotidien est rythmé par les beuveries et les engueulades, il semble s’être résigné. Malgré tout, il prend conscience que s’éloigner du clan Strobbe sera la seule alternative envisageable pour enrayer une destinée inexorable.
La merditude des choses est souvent drôle avec ses répliques crues, ses chansons paillardes et ses concours pour alcooliques. Mais rassurons les âmes sensibles, le film n’est pas qu’une succession de scènes trash. En effet, Félix Van Groeningen nous propose une comédie grave et dresse le portrait sans complaisance de loosers belges à l’image de ce que l’on pouvait voir dans l’émission Strip Tease. Ainsi, contre toute attente, les personnages deviennent attachants et on oublie presque qu’au milieu de cette dépravation un enfant essaie de se construire. A voir !
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