Sept ans après nous avoir offert l’excellent Les Fils de l’homme, Alfonso Cuarón est enfin de retour sur nos écrans avec l’inattendu Gravity.
A moins de vivre reclus dans une grotte, tu as très certainement vu passer moult critiques dithyrambiques à propos de ce thriller spatial en 3D. Si tu es plutôt méfiant quant au bien-fondé de celles-ci, les gens ayant parfois une fâcheuse tendance à hurler trop facilement au génie, je peux cependant t’affirmer que cet engouement quasi unanime est pleinement justifié.
En effet, avec une banale histoire d’expédition dans l’espace qui tourne mal, le cinéaste mexicain nous embarque dans une singulière odyssée sensorielle qu’il vous faudra, une fois n’est pas coutume, vivre absolument en 3D. Filmant au plus près l’action et ses acteurs, Alfonso Cuarón joue clairement avec nos nerfs pendant 1h30. Dans une salle inhabituellement silencieuse, j’ai été littéralement scotchée à mon fauteuil, absorbée par ce qui se passait à l’écran, comme en apnée. Ici, le soin minutieux apporté aux déplacements en apesanteur qui semblent très réalistes et aux scènes d’action contribue assurément à livrer une expérience cinématographique époustouflante.
De plus, la performance pleine de justesse de Sandra Bullock parachève brillamment tous les efforts du cinéaste pour rendre l’ensemble tangible. Ainsi, nous partageons intensément avec elle chaque minute d’angoisse, de peur et de solitude. Je dois admettre que cela me fait particulièrement plaisir de la voir à nouveau dans un bon film après le pitoyable Les Flingueuses… Adoubé par les astronautes, encensé par la presse qui le compare à 2001: l’odyssée de l’espace et plébiscité à juste titre par ses premiers spectateurs, Gravity marquera sans nul doute le paysage cinématographique de cette année 2013.
Note que si vous es parisien ou bordelais, je te recommande vivement de te rendre au cinéma Pathé Wepler de la place de Clichy ou au Mégarama Pian Medoc car ces deux salles sont équipées du système Dolby Atmos. (une nouvelle technologie hybride de reproduction du son surround qui ajoute désormais des déplacements verticaux à l’aide notamment d’enceintes placées au plafond). Tout comme la 3D, ce système est loin d’être un gadget inutile pour Gravity car il accroit sensiblement la sensation d’immersion.