Cinéma | Away we Go – Critique

Lorsque Burt et Verona apprennent qu’ils vont devenir parents, c’est la panique. Ils détestent la ville de province où ils habitent, et maintenant que les parents de Burt déménagent, plus rien ne les y retient. Ils décident alors de partir à la recherche de l’endroit parfait où fonder leur famille. Sur leur chemin, ils rendent visite à leur famille et à de vieux amis. Certains leur paraissent fous à lier, d’autres leur donnent envie de suivre leur modèle… Mais finalement, tous vont aider à leur manière Burt et Verona à réaliser qu’ils n’ont peut être besoin que l’un de l’autre pour fonder leur foyer…

Avant sa sortie officielle sur les écrans le 04 novembre prochain, j’ai pu assister en avant-première à la projection d’AWAY WE GO de Sam Mendes. Après la purge que fut pour moi Noces Rebelles, Sam Mendes avait réussi à remonter dans mon estime la semaine dernière lorsque je vis fortuitement JARHEAD à la télévision. Et bien avec “Away we go”, je lui accorde de nouveau celle-ci. On sait tous qu’il n’existe pas de mode d’emploi pour se créer un foyer idéal lorsqu’un enfant s’ajoute à l’équation. Choisir le lieu idéal pour l’élever, prendre les bonnes décisions pour son éducation, lui apporter tout ce dont il a besoin sont autant de paramètres à prendre en considération si on souhaite être de bons parents. C’est pourquoi, j’ai suivi avec curiosité ce couple de trentenaires dans cette quête illusoire.

Ils décident d’observer leurs amis et leurs familles respectives pour les guider dans leur choix. Mais entre des parents névrosés qui reportent leurs frustrations sur leurs enfants, des parents trop protecteurs qui refusent de voir leurs enfants grandir ou des parents qui adoptent à tour de bras pour combler leur désespoir, ils se rendront vite compte de leur identité propre et qu’il n’y a pas de bonnes réponses. Dans AWAY WE GO l’humour dédramatise pas mal de situations et on s’éloigne du cynisme résigné présent dans le soporifique NOCES REBELLES. Mendes parvient même à nous dresser une galerie de personnages hauts en couleur en s’éloignant des ressorts éculés de la comédie potache. Il arrive à créer des éléments de surprises, on rit de bon cœur et ça faisait bien longtemps. A découvrir.