Avec Alien : Covenant, Ridley Scott propose un nouveau chapitre à l’univers qu’il a créé en 1979. J’ai pu le découvrir avant sa sortie le 10 mai prochain.
Petit flash-back ! En 2093, l’expédition Prometheus partit à la recherche de nos créateurs s’était soldée par une tragique hécatombe causée par la découverte d’un dangereux pathogène extra-terrestre. Seuls le Dr. Elizabeth Shaw (Noomi Rapace) et l’androïde David (Michael Fassbender) survécurent. A bord d’un vaisseau appartenant aux Ingénieurs, ils se remirent en quête de la planète de ces êtres énigmatiques…
Le pitch
Une décennie plus tard, aux confins de notre galaxie. Le Covenant, un vaisseau de la compagnie Weyland-Yutani, fait route vers Origae-6 pour la coloniser. Sillonnant les coursives, l’être synthétique prénommé Walter (Michael Fassbender) veille scrupuleusement sur la cargaison et les caissons cryogéniques des passagers. Mais une importante avarie le contraint bientôt à réveiller l’équipage dirigé par le capitaine Branson (James Franco) et son second Christopher Oram (Bill Crudup)…
Toute découverte exige des sacrifices
Trente-trois ans après nous avoir donné des sueurs froides avec Alien, Ridley Scott offrait une préquelle à sa terrifiante saga pour nous conter les origines de son monstre iconique. Visuellement époustouflant, Prometheus laissait malheureusement bon nombre de questions en suspens, provoquant chez moi une certaine frustration.
Ce vendredi matin, j’étais donc impatiente de me rendre à l’avant-première de sa suite directe. Sixième film issu de cet univers mythique, Alien : Covenant sortira le 10 mai prochain dans l’Hexagone. Avant de vous rendre au cinéma, je vous recommande de mater ce prologue mis en ligne par la Fox. Cela vous évitera de tomber des nues tout comme moi.
Le brillant faiseur d’images britannique reprend donc les commandes de la saga pour la troisième fois et nous révèle enfin les mystérieuses origines de la mère de tous les aliens, l’effroyable Xénomorphe du premier opus. Autre point positif, il a gratifié une fois encore son métrage de plans d’une prodigieuse sophistication. Magnifiant la beauté surnaturelle du fjord néo-zélandais de Milford Sound et les nouvelles créatures de Conor O ’Sullivan, Scott nous en met effectivement plein la vue.
En revanche, j’ai été passablement déçue par le manque de tension dans les scènes supposées faire peur. Peut-être était ce dû à une sensation de déjà-vu ou au manque de compassion pour un équipage dont on ne connait rien. Aux abonnés absents pareillement, le sentiment de claustrophobie que l’on devrait éprouver au sein du Covenant. Si tout s’enchaine très vite et ne laisse guère de répit au spectateur, Alien : Covenant ne risque pas de donner des cauchemars aux aficionados de la franchise.
Pour ce qui est du casting, pas grand-chose à redire. Marcher sur les traces d’une icône de la pop culture telle que Sigourney Weaver n’est certainement pas un cadeau pour une actrice. Sachant cela, Katherine Waterston (Inherent Vice, Les Animaux Fantastiques) fait plutôt bien l’affaire. A ses côtés, le fascinant Michael Fassbender (MacBeth, Assassin’s Creed) incarne cette fois-ci deux androïdes aux caractères bien distincts. Tout en contrôle, il porte toujours aussi merveilleusement ce masque de glace dénué d’émotion. Dommage que cela ne soit pas suffisant pour effacer cette impression de redite.
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