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Vidéo | Cannibal Holocaust – Critique

Une équipe de journalistes composée de trois hommes et une femme se rend dans la jungle amazonienne afin à la recherche de vrais cannibales. Bientôt, la troupe ne donne plus aucun signe de vie. Le gouvernement américain décide alors d’envoyer une équipe de secours sur place. Celle-ci retrouve, grâce à une tribu amazonienne, les cassettes vidéos de la première équipe, qui renferme le terrible secret de leur disparition…

Lors de sa sortie, CANNIBAL HOLOCAUST provoqua un énorme scandale. En effet, le film contient des images crues (simulacre d’une découpe de carcasse humaine, castration, amputation) ou encore de pornographie (nombreux viols).

A l’époque une rumeur circulait, faisant croire que les acteurs avaient vraiment été mangés vivants durant le tournage. Ruggero Deodato décida de passer à la télé avec eux pour montrer qu’ils n’avaient pas été tués. Le cinéaste fut même contraint de prouver devant une cour de justice le caractère fictif d’une scène dans laquelle une femme est empalée sur un pieu vertical. L’actrice était en fait assise sur une selle de vélo, tenant dans sa bouche l’autre extrémité du pieu.

En revanche, des animaux ont effectivement été tués durant le tournage. Interrogé à ce sujet, le réalisateur répondit simplement que les quotas de chasse avaient été respectés. Bizarrement c’est uniquement ce dernier point qui entraînera sa censure en Italie.

Nous avons donc au menu ce soir : Viols et mutilations diverses accompagnés de la musique sirupeuse de Riz Ortolani. Avant toute chose, je tenais à vous dispenser quelques conseils avisés afin que vous puissiez profiter pleinement de ce métrage :

  • Évitez tout contact avec la nourriture. En effet, gerber sur son canapé ce n’est pas très classe !
  • Ne pas être militant SPA car ce film compte à son actif : un petit singe scalpé, un ragondin éventré, une tortue géante décapitée et dépecée avec minutie. Le tout filmé en gros plan, histoire que l’on ne perd pas une miette de la souffrance éprouvée par l’animal. Mais bon, pas la peine de vous ruer sur votre téléphone pour crier au scandale car il parait qu’ils ont respectés le “quota de chasse”…
  • Ne pas être réfractaire aux scénarios écrits à l’arraché dans la jungle Colombienne.
  • Ne pas oublier que ce film a été tourné en 1980, même si il fait plus 70’s. Oui, je sais ce n’est pas vraiment une excuse…
  • Pour les déviants d’entre vous, sachez être patient car les scènes les plus gores se trouvent dans la dernière partie du film.

Voilà, je crois que c’est à peu près tout. En respectant ces quelques consignes, vous pourrez l’apprécier à sa juste valeur. Notez que le réalisateur a fait son maximum pour satisfaire les amateurs de barbaries et de cruauté.

En sus des scènes de tortures sur les animaux précédemment citées, Ruggero Deodato n’épargne pas ses congénères et ça charcute à tout va. CANNIBAL HOLOCAUST fut sujet à polémiques, notamment concernant cette façon de tourner quasi documentaire qui met le spectateur dans le rôle d’un voyeur, tant le réalisme est omniprésent. La caméra embarquée nous rappelle LE PROJET BLAIR WITCH, le gore en plus.

A la fin du film le Dr Harold Monroe, tout en en allumant sa pipe, joue les philosophes et nous dit :

Est-ce qu’il est nécessaire de montrer aux hommes l’enfer pour qu’ils croient un peu en leur bonheur, ahhhhhhhh ?

Mais c’est bien sûr ! Toute cette barbaque jetée à la tronche n’était là que pour nous démontrer à quel point l’homme dit civilisé est un éternel insatisfait. Fichtre ! Avec cette simple phrase il m’a cassé tout mon délire sur le message que j’avais entrevu. Moi, qui pensais bêtement qu’il avait voulu dénoncer la violence omniprésente dans les médias. Les défenseurs et les détracteurs de ce film sont au moins d’accord sur un point, c’est un film qui ne laisse pas indifférent et marque les esprits.


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