Cinéma | An american haunting – Critique

[dropcap size=small]U[/dropcap]ne descendante de la famille Bell découvre le récit d’événements étranges survenus dans le passé, rédigé par une aïeule. Elle va ainsi revivre la terrible nuit où naquit l’Esprit et découvrir l’affreuse vérité qui l’a poussé à se manifester… En 1817, des bruits étranges et des manifestations surnaturelles envahissent la ferme de la famille Bell. L’Esprit qui hante la demeure agresse Betsy, la fille adorée de la famille : elle semble possédée dès que résonnent les douze coups de minuit. Les Bell tentent de comprendre pourquoi cet Esprit s’attaque à eux, mais ni les séances d’exorcisme, ni la tentative de fuite de Betsy loin de la maudite ferme ne parviennent à mettre fin à ces déferlements de violence. Au contraire, la terreur les envahit lorsque l’Esprit se met à leur parler, prenant des voix différentes. Toujours plus menaçant, il n’épargne plus aucun membre de la famille et va jusqu’à prononcer une sentence de mort à l’égard de l’un d’entre eux…

L’histoire est apparemment basée sur de vrais documents validés par l’Histoire officielle de l’État du Tennessee. Sa véracité a également été approuvée par le président Jackson il y a 150 ans. Plus d’une vingtaine de livres et essais ont été écrits pour tenter d’expliquer le phénomène mais aucun n’est parvenu à des réponses satisfaisantes… Mouais ! AMERICAN HAUNTING donne surtout une désagréable impression de déjà vu et rappelle par bien des aspects le film culte de William Friedkin : L’EXORCISTE. Ainsi, le thème qu’il aborde a déjà été maintes fois traité et bien que le métrage de Courtney Solomon se base soit disant sur des faits réels, il n’arrive pas à la cheville de son illustre prédécesseur. De plus, en dépit d’un casting alléchant, le spectateur restera sur sa faim. En effet, le couple Sutherland-Spacek ne réussit guère à sauver ce film dont le scénario poussif souffre de certaines incohérences. On ne comprend pas par exemple pourquoi le fantôme de la jeune fille apparaît à la fin du film car dans la mesure où son père était mort, elle n’avait plus de raison d’être. Les scènes où la pauvre adolescente se fait malmener par le fantôme sont trop redondantes et on se lasse de la voir prendre des gifles et se faire tirer les cheveux. Bien que le film démarre en trombe, le reste est franchement décevant car l’intensité redescend brutalement et on se retrouve avec une fin vite torchée. Quant aux mouvements de caméra représentant le déplacement du fantôme qui semblait être au départ une bonne idée, à la longue la seule chose que cela évoque en moi, c’est une envie de vomir. Pour terminer sur une note positive, je dirais que j’ai tout de même trouvé la photo plus jolie.