Cinéma | Victor de Thomas Gilou – Critique

Thomas Gilou nous revient avec VICTOR, l’adaptation cinématographique d’un roman de Michèle Fitoussi. Cette histoire basée autour de l’adoption d’un vieillard esseulé par une famille bourgeoise via un concours organisé par un magazine people remet l’acteur Pierre Richard sur le devant de la scène.

En effet, depuis les comédies cultes d’Yves Robert (“Le grand blond avec une chaussure noir”) et de Francis Veber (“La chèvre”>, “Les Compères”) cela faisait un petit moment que l’on avait pas vu Pierre Richard en tête d’affiche. On le retrouve avec plaisir dans ce rôle de marginal plutôt ambigu à la fois touchant et manipulateur. Un rôle qui semble avoir ouvert une nouvelle voie à l’acteur. En dépit, du jeu assez convainquant de certains acteurs, Pierre Richard et Antoine Duléry en tête, je ne peux pas faire abstraction des méandres dans lequel se perd le film. Ainsi lorsque Thomas Gilou déclare à propos du roman dont “Victor” est tiré :

C’est un roman très vivant, truffé de répliques savoureuses et souvent cinématographiques… Je trouve l’histoire dense et originale, elle aborde une multitude de sujets de société…

Il met le doigt sur le principal défaut du film. En voulant aborder beaucoup trop de sujets à la fois notamment la place des personnes âgées dans notre société, les désillusions d’une provinciale débarquée dans la capitale, les dérives de la presse people, les déboires d’un couple devant faire face à la routine qui s’est installée… on passe de l’un à l’autre sans vraiment les traiter.

Autant de sujets évoqués qu’il aurait été judicieux de développer plus en profondeur pour obtenir une véritable comédie satirique. Vous le savez (là, je m’adresse à mes lecteurs réguliers), je ne suis guère une spécialiste en matière de comédie made in france et ai parfois du mal à comprendre l’engouement du public pour certain film.

Néanmoins, quand je vois que “Neuilly sa mère!” arrive sans peine à se placer 3e au box office français devançant pour l’occasion des blockbusters américain, je pense pouvoir affirmer sans trop m’avancer que “Victor” trouvera sans nul doute son public.