Sélectionné à Cannes mais n’ayant pas obtenu de prix, Le Labyrinthe de Pan n’en demeure pas moins un film dense, un chef-d’œuvre émotionnel d’une beauté rare.
Espagne, 1944. Fraîchement remariée à un capitaine de l’armée franquiste, Carmen s’installe chez lui avec sa fille Ofélia. Alors que la jeune fille peine à se faire à cette vie nouvelle, elle découvre bientôt un étrange labyrinthe…
Tout comme L’échine du Diable, Le Labyrinthe de Pan oppose l’innocence d’un enfant à la terreur de la guerre civile espagnole. Néanmoins, Guillermo Del Toro a décidé d’aller plus loin dans l’exploration des rêves intérieurs et dans la cruauté.
L’interdiction aux moins de 12 ans de ce film n’est pas usurpée car il s’agit d’un conte noir et cruel. Ici, le merveilleux, loin d’être décoratif, représente l’ultime porte de sortie face à une réalité dure et sanglante, le rêve se fait progressivement de plus en plus douloureux.
Le merveilleux et le réalisme sont en parfaite symbiose grâce à un scénario et à une mise en scène subtils qui privilégient la dimension psychologique. En mêlant un drame historique et une aventure fantastique baroque, Del Toro nous plonge dans un film visuellement époustouflant.
La performance des acteurs est excellente, mais je donnerais une mention spéciale à Sergi Lopez qui campe une ordure de général avec un immense talent.
Captivée du début à la fin, j’en ai même oublié que je regardais le film en espagnol. A voir absolument !
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