Premier long-métrage de Gabriele Mainetti, ON L’APPELLE JEEG ROBOT sortira sur nos écrans dès le 3 mai prochain. Après TIGER BOY qui avait obtenu une nomination aux Oscars dans la catégorie Meilleur court-métrage, le cinéaste italien continue donc sa formidable ascension.
Un studio crasseux de la banlieue romaine. Quadragénaire adulescent Enzo Ceccotti (Claudio Santamaria) n’a vraiment rien d’un héros. En effet, il passe quasiment toutes ses journées à mater des films pornos en mangeant des crèmes dessert à la vanille.Désabusé, Enzo ne sort que pour commettre de petits larcins et se fiche royalement du monde qui l’entoure.
Lors d’une de ses fameuses sorties, il finit dans le fleuve et entre en contact avec un produit radioactif. Désormais doté d’une force surnaturelle, il met rapidement à profit ses nouvelles capacités pour commettre d’autres crimes. Jusqu’à ce que débarque chez lui la belle Alessia (Ilenia Pastorelli), une jeune femme fragile persuadée qu’il est le héros d’un manga nippon qu’elle adore…
Le renouveau du cinéma de genre transalpin ?
Programmé lors des dernières éditions de l’Étrange Festival et de Gérardmer, son film de super-héros contemporain a effectivement su séduire les festivaliers français en remportant respectivement le Grand Prix Nouveau Genre et le Prix du Jury. Chez lui, même son de cloche où il a cumulé 1 million d’entrée et remporté 7 David di Donatello, l’équivalent des César français et Oscars américains.
Entre le déferlement de violence sanguinaire, l’évocation d’abus sexuels, des ravages de la solitude et de la précarité ou encore de l’obsession de la reconnaissance sociale via la téléréalité et YouTube. Il faut dire que son récit tranche radicalement avec les productions ciné Marvel et DC Comics.
A l’instar de JESSICA JONES, LUKE CAGE ou encore des ados de CHRONICLE, le personnage joué par Claudio Santamaria (CASINO ROYALE, ROMANZO CRIMINALE) s’inscrit dans la lignée des héros atypiques en se voulant moins policé. Bye bye le costume en lycra et les actes de bravoure triomphants. Sauvage et tourmenté, Enzo évolue dans un monde réaliste où l’importance de ses pouvoirs est presque secondaire.
Malgré un budget modeste d’1,7 millions d’euros, Gabriele Mainetti a su ainsi s’emparer remarquablement du genre sans jamais paraitre cheap. Introduisant des protagonistes tout aussi victimes de leur environnement, comme le méchant de service incarné par Lucas Marinelli (MAUVAISE GRAINE, LA GRANDE BELLEZZA), il s’écarte intelligemment de tout manichéisme. Dès lors, j’espère que son métrage parviendra à se faire une place parmi les autres films à l’affiche ce jour-là.
Concours Jeeg Robot
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— Valérie Levilain 🐼 (@Shunrize) 14 avril 2017
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il a l’air pas mal, tu m’as donné envie de le voir