Après Like Crazy, pour lequel il a obtenu le Grand Prix du Jury du Meilleur Film Dramatique au Festival de Sundance, et Breathe in, Drake Doremus reste dans un registre qu’il connaît bien avec cette histoire d’amour rendue impossible par la société.
Un dévastateur conflit nucléaire ayant rendu la quasi-totalité des terres inhabitables, les humains survivants se sont regroupés pour former Le Collectif. Dans ce monde futuriste monochrome et conformiste, l’influence néfaste des émotions humaines ont été biologiquement éradiquées afin que l’Humanité ne s’enlise pas à nouveau dans le chaos.
Ici, le contact physique, le toucher et la manifestation de sentiments sont désormais prohibés. Mais voilà, il semblerait que ce comportement déficient refasse parfois surface chez certains individus. Anxiété, dépression, désir sexuel. Les victimes de cette maladie connue sous le nom de «Switched On Syndrome» aka SOS sont alors systématiquement envoyées à la DEN d’où ils ne reviennent jamais.
Illustrateur au sein d’ATMOS, un département du Collectif qui vante les vertus de l’exploration spatiale, Silas (Nicholas Hoult) va bientôt faire les frais de cette maladie dégénérative et s’éprendre de sa collègue Nia (Kristen Stewart), tout aussi étrange que lui…
L’amour est comme une tornade qui t’enveloppe
Présentée à la Mostra de Venise et au TIFF 2015, la première incursion de Drake Doremus dans le domaine de la science-fiction sera disponible en e-cinéma sur tous les services de VOD dès le 20 octobre prochain.
Des individus qui éprouvent un besoin irrépressible d’échapper à un ordre social hostile aux manifestations d’humanité. Cela fait penser aux pitchs de THX 1138, Equilibrium, The Giver, Divergente et Cie ou plus récemment The Lobster.
Et manifestement, la plupart des éléments du récit concocté par le scénariste Nathan Parker (Moon) ont ainsi déjà été utilisé précédemment dans d’innombrables œuvres du cinéma d’anticipation dystopique. En dépit de cette omniprésente impression de déjà-vu, on suit cette fable au bel emballage visuel sans déplaisir.
À son crédit, le métrage privilégie la vie intérieure de ses personnages à l’action pétaradante. De plus, sa grande force réside principalement dans son casting. Paralysie provoquée par les premiers émois, peur ou encore tristesse. A l’instar des romans de Jane Austen, le moindre geste de Kristen Stewart (American Ultra, Cafe Society) et Nicholas Hoult (Jack, le Chasseur de géant, Mad Max Fury Road) est ici subtilement chargé d’émotion. Leur alchimie est indéniable.
Dès lors, si Equals ne comblera peut-être pas le fan exigeant de science-fiction, il satisfera sûrement les amateurs de romance contrariée.
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