Cette fois-ci, on emprunte le sentier du GR26. Anciennement nommé “Paris-Deauville”, il débute sur les rives de la Seine et s’achève au bord de la mer à Villers-sur-Mer ou à Deauville. Aujourd’hui, on se contentera de la portion allant de Villennes-sur-Seine à Nézel.
Pour cela, direction les Yvelines via la Ligne J qui part de la gare Saint-Lazare. Il faut compter 25 minutes de trajet.
Départ : Villennes-sur-Seine, Ligne J
Arrivée : Nézel-Aulnay, Ligne N
Durée estimée : 6H
Distance estimée : 22 km
Balisage : blanc-rouge
VILLENNES-SUR-SEINE
Avant de suivre le sentier du GR26, nous décidons de faire un petit tour près de L’Église Saint-Nicolas. Construite en pierre de style roman, elle date du XIe siècle, tandis que son clocher fut édifié à la fin du XVIe siècle.
La rue est quasiment déserte. Ce samedi matin, les quelques Villennois que nous croisons sont venus profiter du petit marché couvert situé sur la place. Une dizaine de commerces de proximité et nous avons déjà atteint le bout du bourg.
Nous retournons sur nos pas vers la mairie et le jardin à l’anglaise du square Fauvel. Là, nous découvrons une cascade et une grotte artificielle (1869), œuvres du paysagiste Louis-Sulpice Varé qui fit plus tard partie de l’équipe Alphand pour l’aménagement du bois de Boulogne.
Nous gravissons ensuite le coteau. De si bon matin, cela réveille les muscles en fanfare ! Le panorama qui nous est offert est impressionnant et nous trouvons dommage qu’il n’y ait pas de table d’orientation.
Nous reprenons notre souffle et poursuivons jusqu’à la rue de la Clémenterie où broutent paisiblement quelques chevaux. Le soleil commence à nous chauffer la couenne, nous sommes ravis. Toujours sur la rue de la Clémenterie, nous découvrons près d’un arrêt d’autocar un lavoir. Construit à l’emplacement d’une ancienne mare, il date de mars 1870.
MORAINVILLIERS – BURES
Nous pénétrons bientôt dans le charmant hameau de Bures situé à trois kilomètres au nord de Morainvilliers. Nous poursuivons en passant sous l’A13, traversons la D113.
Arrivés sur les coteaux de la plaine d’Orgeval, nous nous y arrêtons pour profiter des chevaux des Écuries Grandpierre et de leur flegmatique basset. Puis, nous rebroussons chemin et prenons à gauche.
La route est parsemée de cerisiers et nous pestons de les voir encore verts. Hormis un lapin et une joggeuse, il n’y a que des champs de blé et d’orge autour de nous.
Nous atteignons rapidement le Lavoir des Marottes dont la restauration s’est achevée en juin 2007 après quatre ans de travaux bénévoles. L’endroit est idéal pour notre pique-nique !
Une fois repus, nous abandonnons le GR 26 afin de faire un petit tour dans Morainvilliers. Nous remontons la grande rue par la gauche. Encore un petit village tranquille des Yvelines où il semble faire bon vivre. Avant de repartir, nous prenons en photo L’église Saint-Léger, une paroisse gothique datant du XIe siècle,
Bientôt, nous tombons sur une curieuse machine. Installée par le maraîcher Philippe Nantois, elle distribue des produits issus de son exploitation. Fruits, légumes, pâtés, confitures, tout à l’air délicieux. Pour moins de 5€ nous optons pour le lot contenant 2 pommes, 2 poires et une confiture de framboises.
LE MASSIF FORESTIER DES ALLUETS
Nous reprenons le GR 26 en direction de la forêt des Grands bois. Les pluies de la veille ont rendu le sol très boueux et nous devons passer par les sous-bois pour garder nos pieds au sec. Nous arrivons à un carrefour où trône fièrement un gros chêne tricentenaire.
Encore un peu de grimpette et nous débouchons sur le Château de Romainville. Construit à la fin du XIXe siècle par Henry Deutch de la Meurthe, pionnier de l’aéronautique et grand industriel, ce domaine semble sortir de nulle part. Ses nombreuses dépendances d’inspiration anglo-normande, en pierres meulières et colombages, accueillent aujourd’hui les entreprises pour des séminaires résidentiels ou des formations.
Nous poursuivons notre ascension jusqu’au cœur de la forêt des Alluets.
BAZEMONT
Notre périple forestier s’achève rue de la Malmaison à l’extrémité du plateau des Alluets. Nous empruntons le sentier champêtre qui mène au lavoir communal, rue Renoulette. Édifiè par Jean-Baptiste Cretté en 1885, il permit aux habitants de ne plus utiliser les abreuvoirs du village pour laver leur linge.
Nous remontons la côte du chemin des fonds pour découvrir ce fameux petit village qui surplombe la vallée de la Mauldre. Un peu avant la fin de la rue d’Aulnay, on peut voir un bassin rectangulaire où barbotent des canards. Il s’agit d’un abreuvoir creusé en 1789.
Derrière lui, La Comédie, une salle de spectacles bâtie en 1804 par le châtelain de l’époque, Louis Pierre Parat de Chalandray. Achetée par la Municipalité en 1986, elle a retrouvé sa vocation de salles de fêtes et de réunions publiques ou privées.
A deux pas, nous voici devant l’Église Saint-Illiers. Cette paroisse en pierre de meulière du XIIe siècle a la particularité de posséder une galerie aérienne à colombages qui la relie à la mairie (ancien château). Apparemment, Louis Pierre Parat de Chalandray qui ne disposait pas de chapelle privée s’en servait pour assister aux offices.
Notez qu’une fontaine d’eau potable se trouve juste à côté de l’église, une aubaine quand il fait aussi chaud qu’aujourd’hui. En faisant le tour nous remarquons une ancienne pompe. Il est temps de récupérer le GR 26 via la rue d’Aulnay.
AULNAY-SUR-MAULDRE
La route de Bazemont nous amène à Aulnay-sur-Mauldre. Située à treize kilomètres au sud-est de Mantes-la-Jolie, cette petite commune ne manque vraiment pas de charme. Entourée de coteaux boisés et bordée par la Mauldre, un petit affluent de la Seine, elle regorge de jolies maisons en pierre et nous nous mettons à envier ces chanceux habitants qui s’apprêtent à diner au bord de l’eau.
A seulement quelques mètres de la gare de Nézel-Aulnay, une pluie diluvienne s’abat sur nous. Fort heureusement, nous avions ce qu’il fallait pour ne pas rentrer sur Paris complètement trempés.
Préparez-vous à une dénivelée importante dès le début de la randonnée. Notre montre GPS nous indique une dénivelée en montée de 395 mètres et de 235 mètres en descente. Il faudra donc compter sur de nombreuses côtes à gravir et des descentes pleines de pierres, ainsi que des passages boueux par temps humide. Une randonnée sportive et variée où l’on croise pas mal d’animaux. Pour finir, le temps étant visiblement capricieux par ici, soyez prévoyants !
© Crédits Photos – S H U N R I Z E.com
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