Samedi 20 mars. Face à la persistance de la pollution aux particules fines dans notre bien aimé 12e arrondissement, on choisit de fuir à bord de notre fidèle Autolib pour une randonnée dans l’Essonne.
On rejoint ainsi l’une des trois stations de la ville d’Yerres afin de poursuivre notre balade commencée en décembre dernier.
Départ : Yerres , RER D
Arrivée : Boussy-Saint-Antoine, RER D
Durée estimée : Moins de 4h
Distance estimée : 16 km
Balisage : jaune | jaune-rouge
De retour à Brunoy
On suit la D 94 jusqu’au Parc des deux rivières. Une fois là-bas, on traverse la route pour emprunter le sentier où coule Le Réveillon.
Une fois passés sous le Viaduc SNCF, voici le cœur des anciens jardins du Comte de Provence. On peut y découvrir d’un peu plus près la superbe villa du XIXe siècle, transformée en Maison des Arts, ainsi que sa fameuse Gloriette copieusement taguée par tous les débiles du coin.
Puis, le balisage jaune mène au Pont de Soulins et au Parc Reigate and Banstead. Peu de temps après, on aperçoit le Moulin qui appartenait autrefois au Château de Brunoy et le Pont Perronet bâti par le concepteur du pont de la Concorde à Paris (photos disponibles dans notre précédent article).
Des travaux empêchent d’accéder directement à l’île de Brunoy, on doit alors remonter la route par la gauche jusqu’à la Poste et prendre tout de suite à droite, puis encore à droite sur le parking du Monoprix. L’île disposant de tables de pique-nique, nous décidons d’y faire une pause pour le déjeuner.
Épinay-sous-Sénart
Une fois repus, on reprend la route en suivant le balisage jaune du PR 23. On passe une seconde fois sous les arches monumentales du Viaduc où circule le RER D et on débouche sur le barrage des Vannes Rouges. Construit après la grande crue de 1978, ce site à présent télé-géré par le SyAGE permet de réguler le débit de l’Yerres afin d’éviter toute nouvelle inondation.
Un peu plus loin, on voit l’ancien Moulin à huile datant de 1470. Fondé sur une dérivation de la rivière, il fut transformé au XVIIIe siècle pour alimenter en eau les jardins du marquis de Brunoy Jean Pâris de Montmartel.
Au bout de ce sentier en sous-bois, on trouve un Lavoir typiquement briard datant du XVIIIe siècle. Tandis qu’on imagine les lavandières qui venaient y rincer leur linge, on s’amuse du contraste entre ce vestige du passé et la cité HLM se dressant à notre droite. Notre route se poursuit sur le PR 23, au cœur de la peupleraie où de grands arbres se dressent en rang serré telle une formation militaire.
Boussy-Saint-Antoine
Jadis, les rives de l’Yerres abritaient des moulins tous les 1,5 kilomètres. Tout d’abord destinés à moudre les céréales des paysans installés en bordure de plateau de Brie, ils finirent leur carrière en produisant de l’électricité. Même si bon nombre d’entre eux n’existent plus, on imagine très bien le passé industrieux de cette rivière, en observant les façades coquettes des demeures privées qui ont pris leur place.
Situé entre les communes de Boussy-Saint-Antoine et Épinay-sous-Sénart, Le Moulin Rochopt, dont sa construction serait antérieure à 1224, cessa ici son exploitation vers 1847. Au milieu du XIXe siècle, on bâtit sur la rive opposée un autre moulin, désormais détruit. De nos jours, seul subsiste la maison du meunier d’origine et les anciennes vannes du moulin ont été remplacées par un barrage.
Le charme de cette randonnée est indéniable. Accompagnés par le chant mélodieux des mésanges, on y croise une ribambelle de canards, un martin-pêcheur et même un ragondin. On a un peu de mal à croire que nous sommes si proches de Paris.
En suivant le GR de Pays, on débouche dans le Parc de l’Hôtel de Ville où naquit le peintre André Dunoyer de Ségonzac.
Au bout du parc, une passerelle en fer forgé se profile à travers la végétation. Édifié en 1843, ce magnifique ouvrage est une création d’Antoine Polonceau, un architecte qui inspira beaucoup Gustave Eiffel.
En sortant, on tombe rapidement sur le Pont de la Reine Blanche – appelé aussi «Vieux Pont». Doté de quatre arches et assortit d’un lavoir, récemment restauré, ce pont en pierre datant du XIVe siècle est l’œuvre de Jeanne d’Évreux, épouse de Charles IV le Bel et reine de France, qui selon la légende faillit se noyer en traversant la rivière.
Périgny-Sur-Yerres
On prend à droite la rue du Moulin Neuf et suivons le balisage du PR en direction de Combs-la-Ville.
Une petite côte à gravir et nous voici sur la sente des Vaux de Périgny-sur-Yerres qui longe la Fondation Jean Dubuffet (Closerie et Villa Falbala). Créée en 1974, elle présente un important panorama du travail de l’artiste que l’on peut aisément admirer de l’extérieur.
On bifurque ensuite à droite par le Chemin Dans le bas clos pour récupérer les bords de l’Yerres où nous attendent un garage à bateaux collectif et une petite cascade qui servait à recueillir les eaux du ru Saint-Leu.
La continuité de la Liaison Verte n’étant ici qu’au stade du projet et le détour possible beaucoup trop long, on est contraint de mettre un terme à notre promenade. Il faut alors rebrousser chemin et prendre la direction de la gare RER de Boussy-Saint-Antoine.
A quelques kilomètres seulement de la capitale, cette randonnée en Essonne qui épouse les berges de la vallée de l’Yerres propose de superbes paysages.
Véritable témoin du temps passé, elle dispose effectivement d’un patrimoine naturel et culturel préservé au gré des méandres de son cours d’eau. Facile d’accès et bien entretenu, ce parcours s’adresse à toute la famille et peut aisément se faire en baskets.
En savoir plus sur Shunrize, le webzine avide de découvertes
Subscribe to get the latest posts sent to your email.