Les derniers mois du mandat du 16e Président des États-Unis. Dans une nation déchirée par la guerre civile et secouée par le vent du changement, Abraham Lincoln met tout en œuvre pour résoudre le conflit, unifier le pays et abolir l’esclavage. Cet homme doté d’une détermination et d’un courage moral exceptionnels va devoir faire des choix qui bouleverseront le destin des générations à venir.
A la manière de Ross dans FRIENDS qui avait établi une liste de célébrités avec lesquelles il aimerait coucher, il fut un temps où j’avais moi aussi répertorié les réalisateurs dont j’aimais toute la filmographie, Steven Spielberg en faisait alors partie. Puis, il y a eu «INDIANA JONES ET LE CRÂNE DE CRISTAL et son adaptation des aventures de TINTIN… N’ayant pas vu CHEVAL DE GUERRE, je me demandais si son biopic sur Abraham Lincoln lui permettrait de réintégrer sa place dans mon cœur de cinéphile. Mais, après avoir littéralement subit les 2h29 de son LINCOLN, je pense que ce ne sera pas encore pour cette fois.
Une leçon d’histoire soignée mais soporifique
Inspiré du livre de Doris Kearns Goodwyn («Team of Rivals: The Political Genius of Abraham Lincoln») et scénarisé par Tony Kushner (MUNICH), ce condensé d’histoire américaine beaucoup trop solennel nous ramène inéluctablement sur les bancs de l’école. Ceux où l’on s’ennuyait. Ici, chaque ligne de dialogue nous est livrée comme si c’était la chose la plus importante que nous ayons à entendre et devoir faire sans cesse la part des choses s’avère très vite lassant. Entre théâtralité et excès de patriotisme, ce récit centré sur le difficile passage du 13e amendement de la constitution, abolissant l’esclavage, n’est malheureusement guère captivant.
Spielberg nous donne l’étrange impression de s’être focalisé essentiellement sur les apparences superficielles du drame historique, à savoir la complexité des enjeux politiques, les décors, les costumes ou encore le phrasé des acteurs plutôt que sur ses personnages. Dès lors, il devient très difficile d’être un tant soit peu concerné par les scènes propices à l’émotion et on se retrouve même gêné pour les acteurs qui se démènent avec conviction. Ainsi, Daniel Day-Lewis aura beau faire ce qu’il peut pour rendre attachant cet homme vieilli prématurément par une carrière politique tumultueuse et une guerre interminable, nous ne souhaiterons pas en savoir davantage sur ce 16e président des États-Unis qui n’en finit pas de raconter ses petites anecdotes.
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