Nous sommes à Athènes, aujourd’hui. Un jeune homme de 22 ans sillonne la ville à la recherche d’un semblant de nourriture, qu’il partage avec son unique ami et son unique réconfort, un petit oiseau d’or. Vivant seul et sans ressources dans son appartement – qu’il est d’ailleurs sur le point de perdre -, croulant sous les factures et assailli par la faim, cet être à la dérive survit tant bien que mal dans une capitale européenne à deux vitesses…
Le premier long-métrage du réalisateur grec Ektoras Lygizos est l’un des 12 films à conquérir pour la Flèche de Cristal de la Compétition Officielle du Festival de Cinéma Européen des Arcs. Autant vous le dire tout de suite, il compte désormais parmi mes pires moments de Cinéma.
Curiosité ou masochisme. En dépit de l’envie irrépressible de sortir de la salle qui me tenaillait au corps, je suis restée jusqu’à la fin de «Boy Eating the Bird’s Food». Certains verront peut-être à travers cet ersatz de film une allégorie de la crise en Grèce.
Très honnêtement si l’intention du réalisateur était de faire la lumière sur la sombre réalité des citoyens grecs privés de leurs droits les plus fondamentaux et de ce que l’on peut être contraint de faire pour se maintenir en vie, il le fait d’une manière peu édifiante.
Cependant, si ce fut pour moi un véritable calvaire, les amateurs de vide trouveront certainement de quoi les contenter avec cette profusion de scènes totalement absurdes qui se succèdent à l’écran. Ainsi, vous aurez le choix durant ces interminables 80 minutes entre un plan sur des excréments collés dans des chiottes, l’oreille du personnage principal filmée sous toutes les coutures ou encore le trépidant rituel consistant à remplir de nourriture la gamelle d’un oiseau.
D’ailleurs, un bonheur n’arrivant jamais seul, vous aurez également l’opportunité de jouir du fabuleux spectacle offerts par les nombreuses prises d’encas de notre héros. Graines d’oiseau, restes de Kébab, figue, sucre, pomme, biscotte, poulet. Tout y passe. Et en bonus, vous aurez l’extrême plaisir de le voir se délecter de sa semence après s’être copieusement astiqué le membre devant nous.
Je vois déjà votre œil briller de désir à l’idée de découvrir sur grand écran ce véritable chef d’œuvre qui recèle de moments aussi passionnants mais il vous faudra être patient car pour le moment il n’a pas encore de date de sortie… Chanceux que vous êtes !
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