Cinéma | Conviction – Critique

Quatrième long-métrage de Tony Goldwyn (“The Last Kiss”), CONVICTION s’inspire de faits réels. L’histoire vraie de Betty Anne Waters qui pendant 18 ans lutta pour faire libérer de prison son frère, Kenneth Waters.

Autant vous le dire tout de suite, l’intrigue est plutôt simple et n’apporte pas grand chose qui n’ait pas été vu beaucoup de fois auparavant… l’après-midi sur M6 par exemple. (Oui, on s’occupe comme on peut). Ici, le scénario stéréotypé est calibré pour nous transporter dans un ascenseur émotionnel et stimuler ainsi allègrement nos glandes lacrymales.

A grand renfort de flashbacks pour nous décrire l’enfance déchirante et tragique de Kenny et Betty Anne, Tony Goldwyn ne fait assurément pas dans la dentelle. Dès lors, le public qui ne supporte pas la manipulation affective aura déjà passé son chemin.

Pour les autres, “Conviction” parvient à se démarquer des téléfilms d’M6 grâce aux solides performances d’un casting quatre étoiles. Ainsi, Sam Rockwell (“Moon”) nous offre une ambigüité salvatrice qui nous extirpe l’espace d’un trop bref instant d’une histoire balisée de toute part.

Mort à 47 ans, six mois après sa libération, le véritable Kenny Waters n’aurait pu rêver meilleur hommage. Quant à Hilary Swank (“Boys Don’t Cry” et “Million Dollar Baby”) même si son jeu se limite à celui de la sœur courage pleine de détermination, elle remplit honorablement sa part du contrat. Mais au final, “Conviction” a bien dû mal à profiter d’une histoire inspirante et se borne à des bouffonneries larmoyantes. Dommage!