L’adaptation des “Montagnes Hallucinées” d’Howard Philipps Lovecraft, par Guillermo del Toro vient d’être confirmée. Une belle occasion pour déterrer un de mes vieux articles traitant de ce célèbre ouvrage devenu un objet de fascination chez les occultistes du monde entier : “Le Necronomicon”.
“Necronomicon”, tel est le nom grec donné en 950 après J.-C. au Kitab Al-Azif, à l’antique traité ésotérico-démoniaque sur le Mythe de Cthulhu. Dans la mythologie égyptienne, il est dit que :
Celui qui aura appris ce livre sur terre ou qui l’aura fait écrire dans sa sépulture, sortira tous les jours qu’il voudra et il rentrera dans sa tombe sans obstacles…
Selon la légende, il fut rédigé par un poète arabe devenu fou, Abdul Alhzared sous l’influence de Cthulhu lui-même, à Damas en 730 après J-C. Ce que l’on sait de cet ouvrage provient essentiellement des écrits d’Howard Phillips Lovecraft, parmi lesquels un court texte intitulé “Histoire du Necronomicon” publié en 1938. Si Lovecraft affirma avoir créé cet ouvrage inquiétant de toutes pièces, il ne fallut pas longtemps pour que des hordes d’ésotéristes et de fans partent en quête du mystérieux grimoire… Ainsi naquit véritablement la légende du livre maudit.
Le père des Aliens, H. R Giger s’est également penché sur le cas Necronomicon
L’œuvre de Lovecraft a prit son indépendance, elle est devenue un objet de fantasmes, de rêves, de cauchemars, une preuve de l’existence des Grand Anciens écrite avec des détails étayés. Le caractère inquiétant et censuré du livre a contribué à le faire exister… Dès lors, de nombreux livres appelés “Necronomicon” sont parus tout au long du XXe siècle et continuent de paraître.
Si on entend parler de cet ouvrage dans des bandes dessinées, des séries télévisées, des jeux vidéo et des disques (Metallica, Sepultura…), il faut également savoir que d’autres œuvres d’H.P. Lovecraft ont également inspiré les cinéaste de genre. “La malédiction d’Arkham” de Roger Corman (1963), “Le messager du diable” de Daniel Haller (1965), “La maison ensorcelée” de Vernon Sewell (1968) et “Horreur à volonté” de Daniel Haller (1969). Plus proche de nous, Stuart Gordon, Brian Yuzna, Sam Raimi et même John Carpenter s’inspirèrent du Maître du fantastique. Voici donc un petit récapitulatif cinématographique non exhaustif.
Une des nombreuses représentations de Cthulhu
La saga Evil Dead
Evil Dead 1 : Cinq jeunes vacanciers s’installent dans une baraque au cœur d’une sinistre forêt. Ils y découvrent un vieux magnétophone qui, une fois remis en marche, émet une incantation magique. Laquelle réveille les forces du mal, déclenchant une horreur sans nom qui les décimera tous, à l’exception de Ash…
Evil Dead 2 : Deux jeunes amoureux se rendent dans la cabane du professeur Knowby, qui a mystérieusement disparu après avoir eu en sa possession quelques pages du livre des morts, redoutable grimoire disparu au XIVe siècle.
Evil Dead 3, l’Armée des ténèbres : Pris dans une spirale infernale, Ash se retrouve transporté par des forces démoniaques dans l’Angleterre des années 1300. Là, il découvre un peuple victime des attaques de démons volants. Tout ce qu’il souhaite est de rentrer à la maison, mais pour y parvenir il doit mettre la main sur le Necronomicon, le Livre des Morts.
Images extraites d’Evil Dead où apparait le Necronomicon
Juste parce que j’aime sa tronche de psychopathe
Bien avant de faire mumuse avec l’homme araignée ou de nous emmener Jusqu’en enfer, Sam Raimi s’est fait connaître avec la trilogie des “Evil Dead”. Ici, Bruce Campbell (“Bubba Ho Tep”) endosse le rôle récurent de Ash, un personnage qui lui collera définitivement à la peau. Il remportera d’ailleurs un prix d’interprétation pour “Evil Dead 2”, un prix loin d’être usurpé car dans le rôle du “ouf malade qui se prend pour le Rambo des bois” il excelle. Si l’humour est omniprésent, la saga réserve son lot de scènes susceptibles de vous faire sursauter si tenté que vous vous mettiez dans une ambiance propice. “Evil Dead” demeure une excellente trilogie qui ne souffrira pas d’être vue indépendamment.
Le Necronomicon
Film à sketches de Brian Yuzna, de Christophe Gans et Shusuke Kaneko (1994)
Avec Jeffrey Combs, Tony Azito, Juan Fernandez, Brian Yuzna, Richard Lynch
L’histoire débute par l’arrivée d’un homme devant une bibliothèque gardée par un ordre de moines (style bouddhistes). Cet homme n’est autre que le célèbre écrivain H.P.Lovecraft qui désire consulter certains ouvrages de la bibliothèque. Profitant d’un moment d’inattention de la part du bibliothécaire, il lui subtilise une clef, se rend en cachette dans le sous-sol et sort d’un coffre un ouvrage maudit, le Necronomicon…
The Rats in the Walls : Un homme ayant perdu sa femme récemment hérite d’un manoir délabré. Là, il y découvre le livre maudit et apprend qu’un de ses ancêtres ayant aussi perdu sa femme et son enfant avait décidé d’appliquer certains rituels décrits dans le livre.
Cool Air : Un journaliste se rend dans une maison pour écrire un papier, il y rencontre une jeune femme qui prétend être allergique au soleil et à la chaleur. Elle lui raconte l’histoire de ses parents. Sa mère, venue loger dans la maison rencontre le locataire du dessus (un savant) et finit par en tomber amoureuse. Ce dernier étudiait une formule pouvant donner la vie éternelle, mais pour cela le sujet devait éviter la chaleur.
Voilà ce qui peut arriver sans climatisation intégrée
The Whisperer in Darkness : Une équipe de flics, un homme et une femme, poursuit un criminel très recherché. L’homme trouvera la mort et la femme continuera la chasse et rencontrera un vieux couple très étrange. Elle sera plongée dans une suite d’illusions dégoûtantes où il lui arrive différents malheurs.
Jeffrey Combs alias H.P Lovecraft tenant le Livre des morts
Dernière partie de l’histoire : Lovecraft sent des forces maléfiques se dégageant du livre, une créature tentaculaire, Cthulhu, s’agite sous ses pieds dans une fosse remplie d’eau… S’ensuit un combat avec le bibliothécaire qui s’avère être maléfique. Puis, Lovecraft réussit à replacer le Livre et à s’enfuir de ce lieu maudit…
San ku kaï, San Ku Kaï…
Cinéaste du déjanté LE DENTISTE et du pitoyable SOCIETY (il aurait mieux fait de s’abstenir sur ce coup là), Brian Yuzna s’offrit les services de Shusuke Kaneko, cinéaste japonais, et du français Christophe Gans pour les besoins d’un film à sketches, inspiré de Lovecraft et plus particulièrement du “Necronomicon”.
De nos jours, ce film peut paraître un peu kitsch, mais bon, c’est ça qui est bien (comment ça non). De plus, avoir la vision de réalisateurs venant de continents différents, en voilà une idée qu’elle est bonne ! Le visionnage des bonus présents dans l’édition collector sortie en DVD (en vente chez votre dealer de nanars préférés) vous mettra le sourire aux lèvres quand vous repenserez à certains effets spéciaux. Budget minable, mais avec des gens qui ont des idées, tout est possible.
La vision de Stuart Gordon
Stuart Gordon (alias le Gai Luron)
Stuart Gordon a définitivement marqué l’histoire du cinéma de genre en réalisant “Re-Animator” en 1985 avec un mélange subtil de gore et d’humour, à l’instar de Sam Raimi (“Evil Dead”). L’utilisation du gore chez Stuart Gordon, mêlé à l’humour, visent à dédramatiser les situations pénibles en les amenant à la limite de la caricature. Il reviendra à plusieurs reprises sur l’œuvre de Lovecraft, en 1986 avec “Aux portes de l’au-delà” (From Beyond), en 1995 avec “Castle Freak” et plus récemment avec
Dagon (2001)
Avec Ezra Godden, Francisco Rabal, Raquel Meroño, Macarena Gomez, Brendan Price, Birgit Bofarull
Paul et sa petite amie Barbara fêtent le succès de leur nouvelle société on-line avec Howard, leur riche investisseur, et son épouse Vicki. Les deux couples passent quelques jours agréables sur le voilier d’Howard, navigant le long de la côte espagnole. Leur croisière s’achève brutalement lorsque leur bateau s’échoue sur un récif, emprisonnant Vicki et Howard sous le pont inférieur. Paul et Barbara cherchent du secours à Imboca, le village la plus proche. Au premier abord, cette bourgade de pêcheurs en ruines semble désert. Pourtant, ses habitants font vite se révéler être des fanatiques de Dagon, un dieu de la mer qui se délecte de sacrifices humains.
Là, l’expression “un trou est un trou” prend tout son sens
Arrachage de visage en règle
A travers les écrits d’H.P Lovecraft, on retrouve des références communes à de nombreuses divinités et créatures extra-terrestres : Cthulhu, Azathoth, Nyarlathotep… et Dagon. Ici, Stuart Gordon a choisi de faire une adaptation mêlant l’une des nouvelles les plus célèbres de Lovecraft consacrées au mythe de Cthulhu, “Le cauchemar d’Innsmouth” mais aussi “Dagon” et “Le Monstre sur le seuil”. Considéré comme l’une des meilleures adaptations à l’écran de l’univers de Lovecraft, “Dagon” mise beaucoup sur une ambiance cauchemardesque. Amateur de gore, vous y trouverez de quoi vous contenter même si avouons-le certains effets spéciaux sont assez pitoyables. Fidèle à lui-même, le réalisateur nous a mitonné également une petite scène érotico-horrifique que les plus déviants d’entre vous apprécieront. Personnellement, je reste une inconditionnelle de “Re-animator”.
Aux portes de l’au-delà (1986)
Avec Jeffrey Combs, Barbara Crampton, Ted Sorel
Le Docteur Prétorius vient d’inventer une machine pour rencontrer ceux de l’Au-delà. Son expérience réussit, mais la créature décapite le professeur. Son assistant, Crawford, témoin de la scène est accusé du meurtre du docteur et interné en hôpital psychiatrique. Sa thérapeute, Katherine McMichaël, convainc l’inspecteur de laisser Crawford tenter de nouveau l’expérience, en présence d’un policier, Bubba. Le résonateur fait apparaître Prétorius hideux et entreprenant. La reprise des essais révèle que l’invention donne accès à une autre dimension…
Stuart Gordon alias pervers pépère
Prétorius victime du résonnateur
Entouré de la même équipe avec laquelle il avait travaillé sur “Re-animator” (Brian Yuzna à la production, Jeffrey Combs et Barbara Crampton au casting), Stuart Gordon nous livre une nouvelle interprétation des écrits de Lovecraft pour son second long-métrage. L’histoire commence à peu près quand la nouvelle de Lovecraft se termine. Tandis que le romancier nous laissait la liberté d’imaginer les créatures indicibles qui peuplent selon lui l’Au-delà, “From Beyond” au contraire, ne se prive pas de nous imposer des créatures cauchemardesques, le tout accompagné par de nombreux effets gores. La plastique de Barbara Crampton, les apparitions du Dr Prétorius et les gobages de cerveaux par un Jeffrey Combs lobotomisé, nous feront presque oublier les nombreuses incohérences du scénario.
Castle Freak (1995)
Avec Jeffrey Combs, Barbara Crampton, Jonathan Fuller, Jessica Dollarhide…
John Reilly, ancien alcoolique qui a provoqué la mort de son jeune fils et fait devenir aveugle sa fille lors d’un accident de voiture, vient d’hériter du château d’Orsini en Italie. Ce château appartenait auparavant à sa tante, une Duchesse qui a également perdu son fils Giorgio lorsqu’il avait 5 ans. Dès la première nuit, John entend des bruits étranges et des gémissements qui semblent provenir des sous-sol du château. Bientôt, des meurtres abominables se produisent et la famille de John va tenter de découvrir l’horrible secret dont ils viennent d’hériter…
Peu connu du public, le scénario de “Castle Freak” s’inspire de la nouvelle de Lovecraft “Je suis d’ailleurs”. Centré sur le traumatisme vécu par la famille, ce film se veut incroyablement soft pour un film de Stuart Gordon, si on fait abstraction de la scène où une prostituée se fait déchiqueter le nibard après avoir subit un cunnilingus très saignant, bien entendu. Une œuvre glauque qui au final est plutôt dispensable.
Masters of Horror : Le Cauchemar de la sorcière (Dreams In The Witch House) (2005)
Avec Godden Ezra, Horsdal Chelah, Uchatius Susanna, Brazeau Jay…
Walter Gilman, étudiant à l’université en physique qui rédige une thèse sur les liens interdimensionnels, loue une mansarde délabrée dans une vieille bâtisse en Nouvelle-Angleterre. La nuit, il est hanté par des cauchemars effrayants où il voit apparaître un rongeur à tête humaine, fidèle compagnon d’une sorcière qui habite l’endroit depuis des siècles. Walter n’arrive plus à distinguer la réalité et la fiction…
Publiée en 1932, La maison de la sorcière fut d’abord adaptée en 1968 par Vernon Sewell : “La maison ensorcelée”. En 2005, après une incursion vers un cinéma “plus traditionnel” avec Edmond Stuart Gordon revient à ses premiers amours en réalisant un épisode de la saison 1 de “Masters of Horror”. L’occasion de retrouver Ezra Godden que vous aviez pu voir dans “Dagon”. Une mise en scène assez efficace, un mélange de sexe et d’horreur même s’il est pourvu d’un récit plutôt convenu, Le Cauchemar de la sorcière reste un honorable petit sketch horrifique.
La saga Re-animator
Initiée par Stuart Gordon en 1985, la saga “Re-animator” s’inspire de la nouvelle d’H.P. Lovecraft, “Herbert West, réanimateur”. Primé notamment au Festival d’Avoriaz en 1986, elle demeure à ce jour l’adaptation la plus connue des amateurs de cinéma fantastique et ce même si elle prend de nombreuses libertés par rapport à l’œuvre d’origine.
Re-animator 1 : Le docteur Herbert West est un brillant chercheur qui a mis au point un mystérieux sérum permettant de faire revivre les morts. Après un cuisant échec en Suisse, le docteur West débarque aux États-Unis et emménage chez le docteur Dan Cain. Avec l’aide de ce dernier, il va expérimenter son sérum dans la morgue de l’hôpital où travaille Dan et va devoir faire face aux terribles effets secondaires de son sérum qui ramène les morts à la vie…
Re-animator 2, Bride of Re-animator : Après leurs méfaits commis dans la ville d’Arkham, le docteur Herbert West et son complice, l’étudiant Dan Cain, se sont réfugiés en Amérique latine. De retour dans leur pays avec un nouveau sérum particulièrement perfectionné, ils se proposent de réanimer la fiancée de Dan Cain dont il ne peut oublier la disparition avec le corps d’une jeune femme sur le point de mourir. Le résultat n’est pas tout a fait celui qu’ils attendaient, surtout pour la fiancée…
Re-animator 3, Beyond Re-animator : Le Professeur Herbert West reprend ses expériences sur les morts dans la prison où il est incarcéré.
Mais où est donc passée ma boule de bowling ?
Barbara Crampton lui a fait perdre la tête
Je fais partie des adeptes du premier volet de la saga “Re-animator”. Stuart Gordon nous offre un film totalement déjanté, au scénario complètement barré et à l’humour noir omniprésent. L’histoire se déroule sans temps morts et on assiste à un grand nombre de scènes gores et burlesques (une course-poursuite avec un chat “zombifié” qui finit éclaté à la batte de base ball contre un mur).
Un véritable petit chef-d’œuvre du genre des 80’s de par sa réalisation faisant fit d’un maigre budget et surtout grâce à l’inégalable interprétation de Jeffrey Combs. A voir absolument. “Re-animator” se voit dôté de deux suites : “Re-animator II” en 1990 et “Beyond Re-Animator” en 2003, toutes deux réalisées par Brian Yuzna, producteur du premier volet. Brian Yuzna se lança dans le cinéma fantastique en même temps que Stuart Gordon.
Producteur prolifique, il accompagnera Gordon sur nombre de travaux : tous deux sont scénaristes sur “Chérie, j’ai rétréci les gosses”; “Chérie, j’ai agrandi le bébé” (comme quoi…) et “Aux portes de l’Au-delà”. Inséparables, Yuzna est au scénario quand Gordon est à la réalisation (“Re-animator”, “Dagon”) ou lorsque Yuzna est réalisateur, Gordon s’occupe du scénario (“Le Dentiste”, “Progeny”).
Autres adaptations
“La tombe” d’Ulli Lommel en 2007; “Le modèle de Pickman” par Cathy Welch en 1981, par Rick Tillman en 2003 et par Gary Fierro en 2008; “Le monstre sur le seuil” par Eric Morgret en 2005 (“Strange Aeons: The Thing on the Doorstep”); “Par delà le mur du sommeil” par le duo de réalisateurs Barrett J. Leigh et Thom Maurer en 2006 et par Nathan Fisher en 2009 (“Beyond the Wall of Sleep”).
Comme je vous le disais plus haut, bon nombre de cinéastes se sont frottés plus au moins avec brio à l’œuvre de Lovecraft.
Voici quelques morceaux choisis parmi les nombreux films inspirés par notre illustre écrivain. Enjoy 😆
• “Chill” de Serge Rodnunsky sorti directement en DVD en 2007 inspiré de la nouvelle “Air Froid”. Au casting, Thomas Calabro (Dr. Michael Mancini dans “Melrose Place”) et Ashley Laurence (“Saga Hellraiser”)
• Publiée en 1928, “L’Abomination de Dunwich”, où l’on retrouve notre cher Necronomicon, a quant à elle été adaptée à 3 reprises :
En 1970, Daniel Haller nous livre “The Dunwich Horror” où l’on retrouvera avec amusement Dean Stockwell de la série “Code Quantum” pourvu d’une très belle moustache.
Trente-huit ans plus tard, Richard Griffin remet le couvert avec “Beyond The Dunwich Horror” dont la simple vision de la bande-annonce provoque en moi un fou rire notamment lors de l’annonce du casting.
L’année suivante, en 2009, Leigh Scott, visiblement pourvu d’un budget plus conséquent réalise “The Dunwich Horror”.
• “L’Appel de Cthulhu” (je galère toujours autant pour avoir la bonne orthographe) est l’une des plus célèbres nouvelles fantastiques de Lovecraft, écrite en 1926 et parue en février 1928 dans “Weird Tales”.
Voici des extraits des plus récentes adaptations cinématographiques de celle-ci datant de 2005 et 2007 : “The Call of Cthulhu” d’Andrew Leman qui a la particularité d’être un film noir & blanc muet et “Cthulhu” de Daniel Gildark avec la tête à claques de Tory Spelling (si,si).
• En 1963, Roger Corman s’inspira de “L’Affaire Charles Dexter Ward” datant de 1928 pour “La malédiction d’Arkham”.
En 1992, cette histoire fut de nouveau une source d’inspiration pour Dan O’Bannon qui après s’être penché sur les scénarios du “Retour des morts-vivants”, “Alien” et “Total Recall” nous a pondu “The Resurrected”… comme quoi.
• Publiée en 1927, “La couleur tombée du ciel” s’inscrit dans le mythe de Cthulhu. Son pitch : après qu’une météorite d’une lueur inconnue par sa nouveauté (et donc théoriquement indescriptible) s’est écrasée dans un petit village reculé des États-Unis, Arkham, qu’une multitude d’événements étranges et troublants se produisirent. Ils n’étaient pourtant que les prémices de l’horreur véritable, n’est pas sans nous rappeler la saga Blob et plus récemment “Horribilis”. Pourtant, les adaptations avérées sont celles de Daniel Haller avec son “Messager du diable” dont Boris Karloff tenait le rôle principal et “The Curse” de David Keith
Un véritable héritage
Tout en cultivant les indices de réalisme dans ses récits, Howard Phillips Lovecraft insista toute sa vie sur le caractère fictif du “Necronomicon”, répondant méthodiquement aux lettres de fans qui ne cessaient de l’interroger sur l’existence du grimoire :
Concernant ces livres interdits et terrifiants, je dois admettre que la plupart sont purement imaginaires. Il n’y a jamais eu d’Abdul Alhazred ni de Necronomicon, car j’en ai moi-même inventé les noms. Robert Bloch conçut l’idée de Ludvig Prinn et de son De Vermis Mysteriis, tandis que le Livre d’Eibon est une invention de Clark Ashton Smith. Le regretté Robert E. Howard est à l’origine du personnage de Friedrich von Junzt et de son Unaussprechlichen Kulten…
Pourtant, considéré comme l’un des écrivains d’horreur les plus influents du XXe siècle avec Edgar Allan Poe, Lovecraft a continué de nous effrayer à travers les œuvres littéraires (Clive Baker et ses “Hellraiser”) et les films qu’il a inspiré et le prochain film de Guillermo del Toro nous révèle que cela n’est pas prêt de s’arrêter.
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En fait pour Cthulhu” il y a plusieurs orthographes, elles changent suivant les livres ou autres…
hey wow bravo je te remerci pour les info,un chef d oeuvre comme le NECRONOMICON sa merite un petit historique.et tu le réussit avec brio
VIVRE LES AMATEUR D’HORREUR
Ahh ben je comprends mieux pourquoi tu ne répondais pas au téléphone 😆
Super article !!!
Whouah. C’est ce que j’appelle du dossier de fond. Bravo, super intéréssant.
Très bon article ! J’ai quand même hâte de voir la nouvelle adaptation de Del Toro ! Surtout à partir d’une oeuvre d’un des pionner en matière de science-fiction.