Après m’avoir fait les yeux doux lors de mon passage au Marché du film du Festival de Cannes, j’avais hâte de découvrir Mutant Girls Squad. En lice pour le Prix du Nouveau Genre 2010 de la 16e édition de L’Etrange Festival, il ne m’a pas déçue en transgressant toutes les limites du bon goût.
Quand on sait que le projet fut initié en 2008 par Yoshihiro Nishimura (“Tokyo Gore Police”, “Vampire Girl vs. Frankenstein Girl”) et Noboru Iguchi (“Machine Girl”, “Robogeisha”) lors d’une biture commune au New York Asian Film Festival, on ne sera vraiment pas surpris par le résultat. Un an plus tard, rejoints par l’acteur et depuis peu réalisateur Tak Sakaguchi (“Versus”, “Samurai Zombie”) notre duo de réalisateurs déjantés nous offre ici la première production de Sushi Typhoon (“Aliens versus Ninjas”), la nouvelle division du studio Nikkatsu consacrée au cinéma extrême.
Après un générique très prometteur, on découvre Rin (Yumi Sugimoto) une écolière japonaise plutôt ordinaire qui se fait malmenée par ses camarades de classe. Son existence est bouleversée lorsqu’elle apprend devant son gâteau d’anniversaire son appartenance au clan de mutants Hiruko. S’ensuit alors une descente musclée de soldats du gouvernement équipés de mitraillettes nasales (je vous avais prévenu…) dans la cuisine de notre héroïne. Ses parents sont tués. Dès lors, elle amorce avec son bras pourvu de griffes à la Freddy Krueger une impitoyable vendetta au sein de son quartier. Il s’agit là surtout d’un excellent prétexte pour enchaîner les scènes gores et nous abreuver de geysers d’hémoglobine en infligeant des morts toujours plus créatives.
Puis, Rin enchaine sur un massacre de badauds qui ne respectent pas sa différence et rencontre Rei (Yuko Takayama) alias Mussels Girl (oui, elle a des moules sur l’avant-bras et la tête !). Celle-ci lui présente un groupe de mutantes dirigé par la version psychotique de Michaël Jackson, Kisaragi (Tak Sakaguchi). Et là, on fait connaissance avec une mutante dont l’anus cache une tronçonneuse (et oui…), une mutante à tentacules et nez de fourmilier (Suzuka Morita) ou encore une autre dont les nibards sont affublés de katanas. Finalement, tout ce beau monde va s’allier pour combattre les méchants oppresseurs qu’ils veulent éradiquer leur race…
Présenté en trois chapitres, “Mutant Girls Squad” s’avère une comédie gore des plus frénétiques. Et si certains gags pourront sembler éculés pour les aficionados du genre, on rira cependant des références à la culture nippone comme cet “Astroboy” sous acides et des allusions sexuels chères à Noboru Iguchi. Vous l’aurez donc compris “Mutant Girls Squad” est un véritable festival de WTF! et on se bidonne du début à la fin. Si d’aventure certains parisiens souhaiteraient découvrir cette pépite de comédie gore sur grand écran, “L’Étrange Festival” vous le proposera de nouveau le dimanche 12 septembre 2010 à 19H15 au Forum des Images.
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Vu que j’ai regardé presque tous les films de Nishimura et Iguchi, celui ci me donne encore plus envie !
Waouh ! I’m baaaaaaaaaaaaad 😀
PS. Si tu tombes sur une récolte, garde-moi quelques pousses merci 🙂
N’hésite pas c’est encore plus débile que “Machine Girl” 😆
le pire dans tout ça, c’est que tu m’a donné envie de le voir !!! 😀