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Vidéo | Dream Home de Pang Ho-Cheung

Film en compétition dans la catégorie Meilleur long-métrage au Festival du film fantastique de Gérardmer, “Dream Home” fut annoncé l’année dernière comme LE slasher made in Hong Kong. Et le moins que le puisse dire c’est qu’ici cela taillade sec et qu’il n’a nullement usurpé sa classification en Catégorie III.

Son réalisateur, Pang Ho-cheung qui jouit d’une certaine réputation à l’internationale grâce aux prix remportés à Berlin (“Isabelle”) et à San Sebastian (“Exodus”), tente parfois maladroitement d’équilibrer ici la violence gore avec un propos satirique à l’encontre du marché immobilier de Hong Kong, un marché qui n’est pas sans nous rappeler le nôtre.

A la manière de José Garcia dans “Le couperet” qui s’employait à éliminer ses concurrents pour retrouver un poste à son niveau, on suit Cheng Lai-Sheung (Josie Ho) dans sa quête désespérée de cet appartement avec vue sur la mer.

Travaillant sans relâche pour amasser l’argent nécessaire à l’obtention du titre de propriété convoité depuis tant d’années, notre héroïne accumule les déconvenues. Une vie amoureuse dysfonctionnelle, un manque d’espace personnel et les sollicitations oppressantes de sa famille ne la prédisposent pas à un bon équilibre mental. Et comme tout le monde n’a pas la chance de rencontrer sur son chemin notre Stephane Plaza national, il n’y a rien donc rien d’étonnant à la voire se fissurer sous la pression et perdre totalement pied.

Peu à peu, sa convoitise n’a plus de limite. Après avoir laisser son père mourir pour ne pas entamer son pécule et récupérer l’argent de l’assurance décès, elle décide d’organiser une véritable tuerie dans l’immeuble de ses rêves afin d’en réduire la valeur.

Malheureusement, toute la tension que le cinéaste a su créer dans les scènes de meurtres se retrouve diluée par l’entrelacement redondant des flash-backs et flash-forwards de la vie de notre héroïne.

Viscères, vomi, membres savamment découpés, levrette pleine de poésie, utilisation méconnue des objets du quotidien tel que l’aspirateur en arme mortelle, comme la scène d’ouverture qui se voulait très prometteuse avec ce gardien de sécurité impitoyablement garrotté, il restera les scènes chocs qui contenteront les amateurs de gore. Et ça, ça déchire !

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