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Cinéma | The Devil’s Rejects – Critique

En 2003, Rob Zombie nous faisait découvrir dans LA MAISON DES 1000 MORTS une bien étrange famille : les Firefly.

Nous avons une mère prostituée, un père arborant le maquillage outrancier d’un clown, un fils aux faux airs de Charles Manson, une fille au physique de rêve qu’on croirait sortie tout droit d’un magazine et enfin un fils difforme qui dépasse les 2 mètres.

Psychopathes vicieux et brutaux, Captain Spaulding, Otis, Baby, Maman Firefly et Tiny s’adonnaient déjà au meurtre avec certain enthousiasme. Trois ans plus tard, nos anti-héros sont de retour dans THE DEVIL’S REJECT et se paient même le luxe d’une sortie sur grand écran dans l’Hexagone.


A cette occasion, Rob Zombie s’est entouré d’un casting fort en gueules. Hormis les très burinés William Forsythe et Danny Trejo, le cinéaste a fait appel à quelques acteurs oubliés des années 70 comme Sid Haig, qui s’est illustré comme gaillard menaçant dans bon nombre de séries B américaines ou Michael Berryman, immortalisé à l’écran par Wes Craven dans LA COLLINE A DES YEUX, ou encore Geoffrey Lewis, fidèle partenaire de jeu de Clint Eastwood.

Côté réalisation, sa caméra 16 mm donne un certain cachet au métrage et renforce le caractère brut et sale de ce road-movie sanguinaire. S’inspirant des westerns de Sergio Leone, il use des grands angles pour les cadrages serrés ce qui accentuer judicieusement la laideur de ces visages très expressifs.

Dans ce nouvel opus, notre famille de frappadingues est toujours aussi déglinguée, s’acharnant à rester soudée dans l’adversité et ce jusqu’au dénouement final. Ici, les scènes de violence ne sont pas gratuites et la plupart d’entre elles sont seulement suggérées. Pas d’étalage de bidoche à tout va, ni d’effusion d’hémoglobine. Zombie laisse parler notre imaginaire.

Le portrait du clan Firefly est dressé de telle manière que le spectateur n’a pas besoin que l’on lui démontre la violence dont ils peuvent faire preuve. Rob Zombie préfère clairement s’attacher à nous démontrer qu’en tout Homme le diable sommeille.

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