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Marine Guillier de l'association Brebislaine

La Boucle du Viaduc de Longueville

Après notre escapade en Norvège, on a encore des fourmis dans les pattes. Munis de notre Pass Navigo, on part donc explorer à nouveau l’ile de France. 9h46, Dimanche 30 juillet. On prend le train à Gare de l’Est en direction de Provins pour se rendre à Longueville.

Ce voyage d’1 heure est «gratuit» grâce au dézonage du Pass Navigo. Si tu  ne l’as pas, opte pour un Mobilis 1 à 5, moins onéreux qu’un aller-retour Paris-Longueville.

Ce parcours débute à gauche de la Gare de Longueville et suit le GR 11F (balisage blanc-rouge) jusqu’à Chalmaison. Là-bas, on poursuit sur le PR (balisage jaune) jusqu’au bois Vaurien où on reprend le GR 11 qui mène à la gare SNCF de Longueville.

Départ et arrivée : Longueville, Ligne P
Durée estimée : 5H
Distance estimée : 17 km
Balisage : blanc-rouge et jaune

LONGUEVILLE

Avant de démarrer la rando, tu peux visiter le Musée Vivant du Chemin de Fer (3, rue Louis Platriez 77650 Longueville – 4€/pers – www.ajecta.fr). On y trouve des locomotives à vapeur datant de 1866 à 1943 dont certaines entièrement restaurées par les bénévoles de l’association.

Les premiers kilomètres nous font passer par les hameaux de La Martine et de Tachy. Traversé par le ruisseau des Méances, ce dernier ne nous dévoilera pas les façades de son Château car il abrite désormais une école privée.

Juste avant de passer sous le pont qui s’élève vers le bois de la Barre, on fera un bout de chemin avec l’adorable Lotus.

Quelques mûres glanées sur la route et voici déjà à Chalmaison.

CHALMAISON

On déjeune face à l’Église paroissiale St Étienne, monument historique du XIIIe siècle et on fait le plein d’eau fraîche à la fontaine.

En remontant la rue Henri Brugeail, on voit les façades roses du Château de Chalmaison. Après avoir enjambé le ru, on aperçoit un chevreuil en dessous des poteaux électriques. Alex ayant laissé son Canon 40D à la maison, le zoom de mon M10 ne suffira pas à capturer correctement cette belle rencontre. Dommage !

On parvient bientôt à la rivière Voulzie qui alimente Paris en eau potable. Le ciel se dégage et il commence à faire très chaud lorsqu’on arrive à Jutigny.

LES MOULINS DE JUTIGNY

On franchit à nouveau la Voulzie et tombons sur le Moulin de Gouaix. Construit à l’emplacement d’un ancien gué, il abrite désormais de jolies chambres d’hôtes (à partir de 90€ la nuitée – www.chambre-hote-provins.com/).

Un peu plus loin, en face du Moulin de Jutigny, des moutons shetlands et une chèvre blanche broutent tranquillement. Deux femmes sont installées dans le jardin et l’une d’entre elle sépare des morceaux de laine. On engage la conversation.

Autodidacte, Marine Guillier nous explique qu’elle s’est lancée dans la production de laine en créant La belle bergère. Passionnée par son métier, elle a aussi cofondé l’association Brebislaine afin d’aider ses collègues artisans et sensibiliser les gens à la qualité de la production française.

L’an dernier, la ville de Bray-sur-Seine accueillait d’ailleurs la première édition de leur Festival de la brebis et de la laine. Laine, fils à tricoter, toisons et créations. Si tu souhaites lui passer commande ou encore faire un stage d’initiation, tu peux la contacter par mail : brebislaine@gmail.com et par téléphone 01 64 08 82 77. 🐑

LA VALLÉE DE LA VOULZIE

Il est déjà temps de repartir. On sort du village, on coupe la Départementale et on s’engage sur le terre-plein de l’aqueduc de la Voulzie.

L’église Saint-Meuge-de-Lourps est bientôt en vue sur le coteau à notre gauche. Édifiée à la fin du XIIe siècle, la chapelle en pierres grises est classée monument historique depuis 1913. Fermée au public en 1966 suite à l’effondrement de sa voûte, ses trois décors muraux (XIIIe siècle, fin du Moyen-âge et du XVIIe siècle) auront nécessité 12 ans de restauration.

Après un petit arrêt Mirabelles, on entre bientôt dans le bois Vaurien et descendons un chemin caillouteux qui mène à la voie ferrée. On distingue au loin le Viaduc de Besnard (dit aussi viaduc de Longueville) datant de 1856 qui s’élève à 19,30 mètres.

De retour à la gare de Longueville, les bâtiments désaffectés des Établissements Jules Degond donnent l’impression d’être sur un site fantôme. Créé en 1861, cet atelier familial qui fabriquait principalement des tubes sanitaires a employé jusqu’à 600 ouvriers. Malgré les reprises successives, l’entreprise ferma définitivement en 2003.

Sur cette randonnée, on a particulièrement aimé les pauses gourmandes le long du chemin, la brève rencontre avec le chevreuil ainsi que l’échange avec cette bergère passionnée.

Les nombreux passages à découvert dans les champs requièrent le port d’une casquette par temps chaud. Seule réelle difficulté, la descente dans le bois Vaurien remplie de caillasses.

© Crédits Photos – S H U N R I Z E.com

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