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Mortal Engines poster by Vivien Cseresznyes

Cinéma | Mortal Engines – Critique

Après avoir réalisé THEY SHALL NOT GROW OLD, un documentaire célébrant le centenaire de l’armistice, Peter Jackson revient sur nos écrans en tant que producteur avec MORTAL ENGINES qui sortira en salle le 12 décembre prochain.

Un millier d’années plus tôt, la Terre a été ravagée par un cataclysme nucléaire. L’humanité tente désormais de survivre à bord de villes nomades montées sur de gigantesques chenilles. Comme par le passé, les cités les plus prospères convoitent invariablement les ressources des plus démunies. Chargé de récupérer des artefacts pour la Guilde des Historiens de Londres, Tom Natsworthy (Robert Sheehan) se retrouve bientôt mêlé à une sanglante vendetta qui pourrait bouleverser l’ordre établi…

Pour mettre en scène cette adaptation du premier tome de la tétralogie Young Adult de Philip Reeve paru en 2001, il a choisi un fidèle compatriote, Christian Rivers.

A l’origine du storyboard de BRAINDEAD (1992) et des effets visuels de la plupart des films du cinéaste néo-zélandais, dont ceux de KING KONG (2005) qui lui permit de remporter un Oscar, ce talentueux technicien a aussi été assistant réalisateur sur le tournage de LA DÉSOLATION DE SMAUG et de La bataille des cinq armées.

Seul aux commandes pour la première fois, Christian Rivers nous offre ici un spectacle de deux heures d’une grande richesse visuelle. Entre la cité prédatrice de Londres, la discrète Scarapatte, le mystérieux Port-Éden, l’atelier gothique de Shrike et le vaisseau écarlate Jenny Haniver, j’en ai pris effectivement plein la vue. A chaque plan, le cinéaste délivre ainsi son lot d’époustouflants décors. Et cet émerveillement se poursuit durant de mémorables scènes d’action.

Cependant, au-delà de prouesses techniques indéniables, j’ai déploré les ressorts mélodramatiques éculés. Empruntant copieusement les éléments propres à la mythologie de STAR WARS et même de TERMINATOR, ce récit familier ne m’a donc guère surprise.

Côté personnages, j’ai regretté également le peu de profondeur de leurs rapports. Alors que l’on devrait les suivre avec émotion, Hera Hilmar (ANNA KARENINE), Robert Sheehan (MISFITS Saison 1 & 2) et Hugo Weaving (Le Hobbit : Un voyage inattendu) ne se distinguent pas réellement.

Quant aux rôles secondaires, trop stéréotypées, ils ne servent qu’à distiller des détails essentiels à l’appréhension de l’univers que nous découvrons. Je repense notamment au manque de subtilité de la chanteuse coréenne Jihae qui incarne la rebelle ultra badass Anna Fang.

Malgré ses défauts, MORTAL ENGINES constitue une épopée fascinante pour les plus jeunes d’entre nous. Utilisant à bon escient son univers post-apocalyptique pour déployer une critique de notre présent, il mérite d’être vu sur grand écran.

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