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J.S.A. : Joint Security Area de Park Chan-wook

Vidéo | JSA (Joint Security Area)

Le premier chef-d’œuvre du réalisateur coréen Park Chan-wook sera disponible le 28 octobre prochain dans une édition exceptionnelle comprenant plus de 4h de bonus.

Limité à seulement 1 500 exemplaires, le coffret collector de JSA – JOINT SECURITY AREA pourra être précommandé sur thejokers-shop.com le 15 octobre 2020.

Doté d’un visuel inédit, il comprend le DVD et Blu-ray du film ainsi qu’un DVD de bonus.

Les suppléments vidéo

  • Entretien avec Park Chan-Wook, réalisé 20 ans après (52 min)
  • Histoire d’un tournage, le documentaire (54 min)
  • Interview de Park Chan-Wook et de Song Kang-Ho (24 min)
  • Images de la zone de sécurité (13 min)
  • L’inauguration du plateau de Panmunjom au public (2 min)
  • Le commentaire audio du réalisateur
  • Le commentaire audio de l’équipe du film
  • Bande-annonce d’époque et bande-annonce de 2018

Goodies

  • Le storyboard intégral dessiné par Park Chan-Wook
  • Livret de 40 pages sur les coulisses du film

Mon avis sur le film

Deux ans avant d’amorcer sa trilogie de la vengeance avec Sympathy for Mister Vengeance, Park Chan-Wook remportait un franc succès au box-office coréen avec JSA – Joint Security Area. Inédite chez nous, cette adaptation du roman «DMZ» de Sang-yun Park prendra l’affiche sur nos écrans le 27 juin prochain grâce au distributeur français La Rabbia. Pour l’occasion, elle s’est offert une belle restauration en 4k.

Le troisième film de Chan-Wook nous transporte à Panmunjeom, aux côtés du major suisse Sophie E. Jean (Lee Young-ae). Suite à une fusillade au sein de la «JSA», la zone de sécurité séparant le Nord et le Sud de la Corée, elle doit vite faire la lumière sur les circonstances du drame. Une mission des plus laborieuses face à des témoins (Lee Byung-hun et Song Kang-ho) qui campent farouchement sur leur version et deux peuples prompts à en découdre.

A l’aube du 65e anniversaire de l’armistice entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, voici les raisons pour lesquelles il faut voir ce poignant drame.

Pour son casting

JSA réunit pour la première fois deux acteurs majeurs du cinéma coréen : l’ambivalent Song Kang‑ho (Memories of Murder, Morsures) et le séduisant Lee Byung-hun, révélé par Kim Jee-woon (A Bittersweet life, J’ai rencontré le diable). Moins explosive que dans Le bon, la brute et le cinglé, cette collaboration fait des merveilles à l’écran et rend le film profondément humain.

Pour son universalité

La méchante Corée communiste au nord, la gentille Corée capitaliste au Sud. Remettant en cause cette vision simpliste, Park Chan-Wook confronte les torts de chaque camp pour démontrer l’absurdité des combats fratricides. Une démonstration que l’on peut aisément appliquer à d’autres pays encore en conflit de nos jours.

Parce qu’il est toujours d’actualité

En prise avec le réel, l’incident décrit dans JSA n’est pas sans rappeler celui survenu le 13 novembre 2017. En effet, un soldat nord-coréen se précipitait ce jour-là vers le Sud, sous les balles de ses compatriotes. Et même si les dirigeants des deux Corées ont ouvert en avril dernier les portes à un processus de paix, de dénucléarisation et à une réflexion sur la situation des familles séparées. Rien n’est encore fait !

Pour découvrir une zone hors du temps

Le «Pont du non-retour», le Panmungak, la ligne de démarcation, les baraques bleues utilisées pour les négociations, les soldats qui se regardent en chiens de faïence… Bien qu’intégralement tourné en studio, le métrage donne un bel aperçu de l’un des derniers vestiges de la Guerre Froide. Une zone soi-disant démilitarisée bordée de miradors, piégée par des mines, où des bataillons de soldats sont prêts à lancer l’assaut.

Magistral, JSA alterne avec brio séquences humoristiques et dramatiques. Un puissant plaidoyer contre la haine et l’exclusion qui parlera au plus grand nombre.

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